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L'âge légal de départ à la retraite "n'est plus négociable", selon Borne : "Il faut aller manifester mardi pour faire reculer" le gouvernement, répond la CGT

Pour Catherine Perret, secrétaire confédérale de la CGT chargée des retraites, le gouvernement a déjà "perdu la bataille de l'opinion".

franceinfo

Radio France

Publié le 29/01/2023 11:26

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Catherine Perret, secrétaire confédérale de la CGT chargée des retraites. (VINCENT ISORE / MAXPPP)

"Plus que jamais, il faut aller manifester mardi", a déclaré dimanche 29 janvier sur franceinfo Catherine Perret, secrétaire confédérale de la CGT chargée des retraites. L'âge légal de départ à la retraite à 64 ans "n'est plus négociable", a affirmé dimanche, sur franceinfo, Elisabeth Borne, alors que le projet de loi sera examiné à l'Assemblée nationale à partir du 6 février.

franceinfo : Est-ce que cela sert encore à quelque chose d'aller manifester ?

Catherine Perret : Plus que jamais il faut aller manifester mardi. Ce que montre l'attitude du gouvernement c'est qu'il a perdu la bataille de l'opinion, qu'ils sont aux abois. Neuf salariés sur dix considèrent que leur réforme est brutale, injuste et injustifiée. Il faut donc être encore plus nombreux mardi en grève et dans les manifestations pour les faire reculer parce que là, ils n'ont plus aucun argument.

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Elisabeth Borne a dit qu'il allait y avoir des discussions au Parlement et que les choses ne se passaient pas dans la rue. Qu'en pensez-vous ?

Elle raconte des mensonges quand elle dit qu'elle a discuté sur des aménagements, y compris autour de l'âge légal. Les syndicats ont été reçus mais il n'y avait rien à négocier. Ce gouvernement est complètement hors-sol, il ne comprend pas que la majorité des Français aujourd'hui refuse de travailler plus longtemps, que leur réforme ne fait que des perdants, c'est deux ans ferme pour tout le monde et en particulier les femmes sont très pénalisées.

Elisabeth Borne affirme que les femmes ne seront pas perdantes. Pourquoi en doutez-vous ?

Son porte-parole a reconnu dans un débat que cette réforme pénalisait les femmes, que les congés parentaux vont concerner 3 000 femmes et qu'il y a 125 000 femmes par an qui partent avec des pensions qui sont incomplètes. Donc plus on demande aux femmes de travailler longtemps, plus elles vont perdre en niveau de pension. Ce sont les femmes qui connaissent le plus grand taux de chômage à la fin de leur carrière.