Outre-mer : Manuel Valls présente un projet de loi contre la vie chère, certains élus regrettent un manque d’ambition

Un an après la crise sociale dans les Antilles, le gouvernement revient avec un projet de loi pour réduire les prix en Outre-mer.

Article rédigé par franceinfo
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Des clients font leurs courses dans un supermarché à Fort-de-France en Martinique, le 14 octobre 2024. Photo d'illustration. (PHILIPPE LOPEZ / AFP)
Des clients font leurs courses dans un supermarché à Fort-de-France en Martinique, le 14 octobre 2024. Photo d'illustration. (PHILIPPE LOPEZ / AFP)

Dernier Conseil des ministres avant les vacances. Le projet de loi contre la vie chère dans les Outre-mer doit être présenté par le ministre Manuel Valls mercredi 30 juillet. Presque un an après le mouvement contre la vie chère dans les Antilles, et alors qu'une nouvelle manifestation a eu lieu dimanche à Paris, l'objectif de ce texte est bien sûr de renforcer le pouvoir d'achat.

Pour y arriver, l'État compte tout d'abord mettre la pression sur les distributeurs. Il sera plus facile pour eux de baisser les prix. Actuellement, l'acheminement gonfle le coût d'un produit sur une île. Le projet de loi autorisera les distributeurs à vendre certains articles à perte et à répercuter sur d'autres le coût du transport.

Un projet de loi pas assez ambitieux ?

Autre mesure phare, le renforcement du bouclier qualité-prix. Cet encadrement des prix sera plus transparent et s'étendra à des services essentiels comme les forfaits téléphoniques et les pièces automobiles. Manuel Valls veut aussi simplifier des normes, booster la production locale. 

Des décrets sont mêmes déjà en vigueur car il y a urgence. Les écarts de prix entre les Outre-mer et l'Hexagone tournent autour des 15% parfois 40% sur l'alimentaire. Des élus locaux auraient d'ailleurs aimé un projet de loi plus ambitieux. La Collectivité territoriale de Martinique a émis un avis négatif, rappelle Le Monde, tandis que le conseil régional de La Réunion estime que "les phénomènes de concentration verticale ne sont pas traités". Pour entrer en vigueur, ces mesures doivent encore être votées au Parlement à l'automne.

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