Liberté de la presse : "Lorsqu'ils sont aux mains des dictateurs, les algorithmes peuvent être des prisons invisibles", alerte Reporters sans frontières
Invité sur France Inter, le secrétaire général de Reporters sans frontières Christophe Deloire a commenté la 21e édition du classement mondial de la liberté de la presse.
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"Lorsqu'ils sont aux mains des dictateurs, les algorithmes peuvent être des prisons invisibles", alerte mercredi 3 mai sur France Inter Christophe Deloire, secrétaire général de Reporters sans frontières, alors que l'ONG vient de publier sa 21e édition du classement mondial de la liberté de la presse. Reporters sans frontières s'alarme de la propagation de la désinformation, rendue possible notamment par les nouvelles technologies. Selon Christophe Deloire, "aujourd'hui, le fonctionnement de l'intelligence artificielle ne tient aucun compte de la véracité puisqu'on est simplement sur des affaires de probabilité ; or, la probabilité n'est pas la vérité".
"Les ennemis du journalisme sont nombreux"
Christophe Deloiresur France Inter
Christophe Deloire alerte contre "les nombreux ennemis du journalisme" aujourd'hui, évoquant "les dictateurs, les régimes autoritaires, les mafieux, les narcotrafiquants, les politiciens véreux, les individus ou groupes sociaux hostiles au journalisme. (...) Mais aujourd'hui, un écosystème favorise tout ça et est lié au développement de l'industrie du simulacre, de l'industrie de la désinformation". Pour Reporters sans frontières, ces "moyens technologiques permettent de diffuser le faux, de le présenter pour le vrai, d'amplifier les rumeurs, la propagande" et leur "intensité est inédite".
Le secrétaire général de RSF met en cause "le pouvoir du patron de Twitter, Elon Musk, qui peut décider de modifier son algorithme et d'amplifier la désinformation". Il évoque également le cas "d'entreprises qui peuvent créer des faux comptes avec une échelle démente". Mais ce qui inquiète tout particulièrement Christophe Deloire, c'est la capacité qu'ont certains États de "disposer de moyens technologiques pour exercer une propagande". "Que ce soit Moscou ou Pékin, les grandes dictatures ne se contentent pas de contrôler les esprits de leurs citoyens avec un bourrage de crâne", se désole-t-il. Il alerte sur la volonté qu'ont "ces deux pays d'exporter leur contenu de propagande et leur modèle de contrôle de l'information" au-delà de leurs frontières.
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