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Le PDG de Radio France envisage de transformer Mouv' en webradio

Auditionné jeudi au Sénat, Mathieu Gallet envisage de "revoir la façon dont on diffuse cette radio" ,qui coûte cher, alors que Radio France fait face à des difficultés financières.

franceinfo avec AFP

France Télévisions

Publié le 07/05/2015 16:25 Mis à jour le 07/05/2015 17:09

Temps de lecture : 2min

Mathieu Gallet, le PDG de Radio France, le 8 avril 2015 à la Maison de la Radio à Paris. (THOMAS SAMSON / AFP)

De mauvaises ondes pour Mouv' ? Le PDG de Radio France a indiqué, jeudi 7 mai, qu'il n'excluait pas de transformer la radio musicale Mouv' en radio numérique. Auditionné au Sénat par la commission de la Culture, Mathieu Gallet a souligné qu'il souhaitait maintenir cette radio musicale destinée aux jeunes, mais que "Mouv' a 32 fréquences, cette diffusion en FM coûte de l'argent". Pour lui, "si elle ne trouve pas son public dans les dix huit mois, il faudra revoir la façon dont on diffuse cette radio. Je n'ai pas de tabou sur cette question."

Mouv', créée en 1997 sous le nom Le Mouv', n'a jamais trouvé son public et affiche moins de 0,5% de part d'audience. Or, Radio France, qui achève de négocier son contrat d'objectifs et de moyens (COM) avec l'Etat, cherche à réaliser des économies, après avoir annoncé pour 2015 un budget en déficit de 21,3 millions d'euros. Le PDG a d'ailleurs réaffirmé que, pour redresser ses comptes, Radio France devra "probablement recourir à l'emprunt, sur six à sept ans".

Il existe toujours "un malaise" à Radio France

Interrogé, par ailleurs, sur l'utilité de recruter un conseiller en communication, une allusion à Denis Pingaud, qui conseillait déjà Mathieu Gallet à l'INA, le PDG a répondu que son groupe souffrait d'un "déficit sur la communication interne".

La commission de la Culture du Sénat avait d'abord auditionné dans la matinée les représentants des syndicats, qui ont dénoncé une série de dysfonctionnements dans le dialogue social, après la grève historique qui a perturbé les antennes de Radio France pendant 28 jours en mars et avril. Ils se sont aussi inquiétés du plan de départs volontaires de plusieurs centaines de personnes prévu par la direction. La présidente de la commission, Catherine Morin-Desailly, en a conclu qu'il existait toujours un "malaise" à Radio France.

Depuis la mi-avril, des négociations sont en cours entre le médiateur, la direction et les syndicats, pour fixer la feuille de route du groupe pour les cinq prochaines années.