Tickets-restaurant : on vous explique ce qui va changer (ou non) à partir du 1er janvier
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Pour les 5 millions de Français qui les utilisent, il ne sera plus possible d'acheter des aliments qui nécessitent une préparation, comme les pâtes, le riz ou des œufs. Cette dérogation avait pourtant été mise en place pour lutter contre l'inflation.
La liste se restreint. A partir du 1er janvier 2024, la réglementation liée aux tickets-restaurant va être modifiée et certains produits alimentaires ne seront plus éligibles. "Jusqu'au 31 décembre 2023, les titres-restaurant peuvent être utilisés pour acquitter la totalité ou une partie du prix de tout produit alimentaire, qu'il soit ou non directement consommable", écrit ainsi le ministère de l'Economie.
Mise en place par dérogation par la loi du 16 août 2022 et entrée en vigueur le 1er octobre 2022 pour lutter contre l'inflation, cette dérogation avait profité aux quelque cinq millions d'utilisateurs de ces titres, qui ne voient pas forcément d'un bon œil ce retour en arrière. " Cela avait dénaturé la fonction même des titres-restaurant", justifie le ministère des Petites et moyennes entreprises dans Le Parisien .
Une liste de produits réduite
Tous les produits non alimentaires et tous les aliments qui nécessitent une préparation ne seront plus éligibles au paiement par titre-restaurant. Exit donc les pâtes, le riz, la viande fraîche, le poisson frais, les œufs ou encore la farine ou les frites. La liste complète des produits concernés encore par la dérogation est à retrouver sur le site de la Commission nationale des titres-restaurant (CNTR). En revanche, les biens directement consommables, eux, seront toujours payables avec les tickets resto : les sandwichs, les plats et salades préparés, les viennoiseries... Et il sera toujours possible de les acheter dans un supermarché.
Cette modification est vue par certains comme une régression. Il s'agit d'une "très mauvaise nouvelle pour notre portefeuille et l'équilibre de notre assiette", selon une tribune publiée sur le site Welcome To The Jungle, qui s'intéresse au monde du travail. "Que préférez-vous ? Prendre une formule spécialement conçue pour utiliser le plafond quotidien de votre carte de titres-restaurants et vous retrouver avec une salade composée de produits dont vous ignorez la provenance ? Ou acheter pour la même somme, ou presque, de quoi cuisiner des plats pour plusieurs jours et bien plus savoureux à la maison ?", interroge la tribune.
Un plafond en revanche inchangé
L'association Famille Rurales a également exprimé son incompréhension sur franceinfo. "Il ne faut pas l'accepter, il faudrait pérenniser cette mesure", clame Nadia Ziane, directrice du département consommation de l'association.
"L'idée était de permettre de renforcer le pouvoir d'achat des ménages dans une période de crise. (...) Il n'aura échappé à personne que le pouvoir d'achat des personnes est encore aujourd'hui très éprouvé."
Nadia Ziane, directrice du département consommation de Familles ruralessur franceinfo
Cette modification des biens disponibles via les titres-restaurant ne s'accompagne pas d'une réduction de leur plafond. Dans le cadre de la même loi du 16 août 2022, il avait été rehaussé, passant de 19 euros à 25 euros. Au 1er janvier 2024, il sera toujours de ce montant, une bonne nouvelle pour les patrons de restaurant, comme l'affirme l'un d'entre eux à franceinfo : "En général, la fourchette va de dix à vingt euros le midi, donc avec un plafond à 25 euros, ça peut favoriser le restaurateur, bien sûr."
En revanche, pour les restaurateurs et les consommateurs, un changement est acté à plus long terme, celui de la dématérialisation de ces tickets. En effet, sur franceinfo, la ministre déléguée chargée des PME, Olivia Grégoire, avait annoncé au début du mois d'octobre la disparition des tickets version papier "avant 2026". Les salariés français qui utilisent ces titres auront alors une carte ou une application pour les utiliser. Une mesure censée simplifier leur utilisation. "C'est trop compliqué. Vous avez le papier et les cartes qui se chevauchent. Les commissions sont trop élevées et les démarches sont beaucoup trop lourdes pour les restaurateurs", avait estimé Olivia Grégoire pour justifier la disparition programmée des tickets resto "physiques".
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