"Shrinkflation" : le gouvernement veut rendre plus explicite cette technique commerciale, en rendant obligatoire un affichage pour alerter les consommateurs
A partir du 1er juillet, les grandes et moyennes surfaces devront apposer des affichettes près des produits dont la quantité a baissé sans que leur prix diminue.
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"Un pas important dans le combat (...) pour la transparence." Les supermarchés et hypermarchés auront obligation, dès le 1er juillet, d'apposer une affichette à proximité des produits dont la quantité a baissé sans que le prix diminue, a promis vendredi 19 avril la ministre déléguée au commerce, Olivia Grégoire, dans un communiqué. L'arrêté, "signé le 16 avril", devrait être publié au Journal officiel "dans les prochains jours", a assuré le cabinet de la ministre.
L'affichette devra contenir cette mention : "Pour ce produit, la quantité vendue est passée de X à Y et son prix au kilo, gramme ou litre a augmenté de X% ou X euros," a précisé Olivia Grégoire dans un entretien à Ouest-France. La "shrinkflation" (en français "réduflation") est un mot qui vient du verbe anglais "to shrink", qui signifie "rétrécir". Ce mécanisme, que Bruno Le Maire qualifie d'"arnaque" dans le communiqué, consiste à réduire les quantités des produits vendus plutôt que d'augmenter trop significativement les prix. Il est de plus en plus dénoncé, dans un contexte où les tarifs de l'alimentation ont déjà augmenté de 12,8% en trois ans.
"Un signal fort envoyé aux industriels"
Mi-décembre, le spécialiste du secteur de la distribution Philippe Goetzmann avait publié avec la fondation Jean-Jaurès un avis sur cette pratique. Il y rappelait que "les prix sont libres, ainsi que les grammages", et que les réductions de quantité sont "généralement accompagnées d'évolutions de recette". L'ONG Foodwatch, qui a participé à révéler la pratique de la "shrinkflation" en France, s'est félicitée vendredi de l'arrêté du gouvernement, louant "un signal fort envoyé aux industriels".
Les supermarchés regrettent, eux, que la responsabilité de l'information des consommateurs leur revienne. "C'est au fabricant de l'écrire sur ses emballages", a réagi vendredi le représentant du leader des supermarchés E.Leclerc, Michel-Edouard Leclerc, sur son compte X. C'est, à terme, le projet d'Olivia Grégoire, qui souhaite porter cette obligation d'information, cette fois-ci pour les industriels, au niveau européen, à l'occasion d'une "révision des règles de l'information du consommateur sur les denrées alimentaires en Europe en 2025".
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