Refus d'Emmanuel Macron de nationaliser ArcelorMittal : Eric Coquerel fait le "constat d'un aveu de faiblesse" de la part du président

Si le président de la République "exclut la nationalisation et exclut de forcer ArcelorMittal à signer le contrat de décarbonation, ça finira exactement comme d'autres sites sidérurgiques" en France, déplore le député LFI, mardi sur franceinfo.

Article rédigé par franceinfo
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Eric Coquerel, député LFI de Seine-Saint-Denis et président de la commissoin des finances de l'Assemblée nationale, le 4 décembre 2024. (JULIEN DE ROSA / AFP)
Eric Coquerel, député LFI de Seine-Saint-Denis et président de la commissoin des finances de l'Assemblée nationale, le 4 décembre 2024. (JULIEN DE ROSA / AFP)

Eric Coquerel, député LFI de Seine-Saint-Denis et président de la commission des finances de l'Assemblée nationale, fait le "constat d'un aveu de faiblesse" de la part d'Emmanuel Macron, mardi 13 mai, concernant "ce qu'il reste de l'industrie française", le "grand dossier devant nous aujourd'hui". 

Questionné sur TF1, le chef de l'Etat a affirmé qu'il n'allait pas nationaliser ArcelorMittal "parce que ce serait dépenser des milliards d'euros". Emmanuel Macron a toutefois affirmé "les yeux dans les yeux" que les sites de Dunkerque (Nord) et Fos-sur-Mer (Bouches-du-Rhône) seraient "sauvés". Le deuxième sidérurgiste mondial, aux prises avec une crise historique de l'acier en Europe, envisage de supprimer environ 600 postes dans sept sites industriels du nord de la France. 

"On perd des emplois industriels dans ce pays"

Emmanuel Macron a déclaré qu'il "comptait laisser le marché faire", ce qui "inquiète fortement" le président de la commission des finances de l’Assemblée nationale. "Le chef de l'Etat laisse faire la main invisible du marché", une main alimentée, selon Eric Coquerel, "par des aides" de l'Etat.  
 
Si le président "exclut la nationalisation et exclut de forcer ArcelorMittal à signer le contrat de décarbonation [du site], ça finira exactement comme d'autres sites sidérurgiques" en France, prévient le député insoumis. "On est dans une période de désindustrialisation, poursuit-il, concrètement on perd des emplois industriels dans ce pays". "On ferait mieux d'investir dans une nationalisation", répète l'élu, avant de ne plus pouvoir fabriquer de l'acier en France, "ce qui nous menace dans les années à venir", alerte-t-il. 

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