Patrimoine mondial de l'Unesco : des sites du Bassin minier du Nord-Pas-de-Calais menacés de disparition
Six ans après son inscription au patrimoine mondial de l'Unesco, une partie du Bassin minier du Pas-de-Calais est menacé de disparition faute d'entretien. Une souscription nationale est lancée via la Fondation du patrimoine pour le sauver.
Six ans après l’inscription du Bassin minier du Nord-Pas-de-Calais sur la liste du patrimoine mondial de l’Unesco, certains éléments classés sont menacés de disparition faute d’entretien. Une souscription nationale est lancée pour les sauver car s’ils venaient à disparaitre, le classement Unesco serait fragilisé.
Il y a six ans, le Bassin minier est entré dans la liste très prisée des sites du patrimoine mondial avec 353 éléments classés : des bâtiments, des installations minières réparties sur 4000 hectares. Aujourd’hui 10 de ces 353 éléments inquiètent. Ils appartiennent à des propriétaires privés ou à des communes qui n’ont pas les moyens de les entretenir.
"Des travaux classiques sur des bâtiments très abîmés"
"C'est toujours difficile d'estimer le moment où un bâtiment va tomber mais je pense qu'on est en train de parler de choses à court termes. Dans les trois ans qui viennent, ces bâtiments pourraient être définitivement en péril, tombés par pans entiers. Donc il y a des travaux de reprise de fondations, des travaux sur la corrosion des métaux, des travaux sur le béton, sur les couvertures périphériques qui sont complètement dégradées", estime Gilles Briand, directeur d’études à la Mission Bassin minier.
Ce sont des travaux assez classiques mais sur des bâtiments très abîmés.
Gilles Briandà franceinfo
L’inquiétude est particulièrement grande pour trois chevalements, ces structures qui permettaient de remonter le charbon et de descendre les mineurs dans le puits de mine, ceux d’Anhiers, de Billy-Berclau et de Haisnes. Pour chacun d’entre eux, le budget est conséquent.
Un million d'euros au minimum
"On a rénové beaucoup de chevalements dans l'histoire de la rénovation du bassin minier. On sait qu'à minima, et surtout ceux qui sont vraiment très abimés, qui ont tous des bâtiments autour, on est au minimum entre 1 et 1,5 millions d'euros pour des travaux de mise en sécurité", rajoute Gilles Briand.
Au total, pour les 10 sites en situation de péril, il faudrait réunir 10 à 15 millions d’euros. La souscription nationale lancée avec la Fondation du patrimoine est un premier pas mais elle ne suffira pas.
"On a une capacité à mobiliser des grands mécènes. Il y a aussi des financements européens, ou des financements de la région ou des collectivités locales. On va rechercher une synergie et puis une sorte d'effet vertueux entre toutes ces bonnes volontés", explique Célia Verot, directrice générale de la Fondation du patrimoine.
Deux ans pour trouver des solutions
Le lancement de cette souscription est un signe envoyé à l’Unesco qui doit évaluer l’inscription du bassin minier au patrimoine mondial au plus tard en 2020. "Si dans les deux ans on ne trouve pas d'éléments de réponse, au moins sur la mise en sécurité, cela peut vraiment nous fragiliser. Donc il faut qu'on trouve des solutions pour ces 10 sites dans les deux ans qui viennent", précise Jean-François Caron, le maire de Loos-en-Gohelle qui a porté le dossier d'inscription du Bassin minier à l'Unesco.
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