Menaces sur l'usine Novasco (ex-Ascometal) en Moselle : "Je me sens démunie, tout est décidé à Paris", s'inquiète la maire de Hagondange
Un an après sa reprise par un fonds d'investissement britannique, Novasco (ex-Ascometal) est à nouveau menacé de redressement judiciaire, voire de liquidation pure et simple.
"Depuis juin, je n'ai pas entendu de noms de repreneurs potentiels", "je me sens démunie (...) tout est décidé à Paris", s'inquiète mercredi 23 juillet sur ICI Lorraine (ex France Bleu) la maire (DVD) de Hagondange (Moselle), Valérie Romilly, face à la possible fermeture de l'usine Novasco de la commune, qui emploie 480 personnes, sauvée de justesse il y a un an.
L'élue dénonce l'absence de communication entre l'État, le gouvernement, et les élus locaux. Le groupe Novasco, nouveau nom du sidérurgiste Ascometal après sa reprise en juillet 2024 par le fonds d'investissement Greybull capital, fait l'objet d'une procédure de conciliation qui pourrait aboutir à un redressement ou une liquidation judiciaire.
Une procédure de conciliation prévue vendredi
Une visioconférence doit avoir lieu entre l'élue et "des personnes du ministère" vendredi, "j'espère qu'elle sera maintenue", espère la maire de Hagondange, même si elle ne se fait pas d'illusion : "J'ai l'impression que tout part à vau-l'eau. On a laissé partir nos sidérurgies, on a laissé partir tout un savoir-faire verriers. Je n'y crois plus", confie-t-elle. Le temps presse pour l'usine Novasco, car la procédure de conciliation se termine vendredi.
L'an dernier, "on avait des repreneurs potentiels, notamment un Italien (Venete). On était convaincu que c'était le meilleur repreneur possible", se souvient Valérie Romilly. Mais finalement, "c'est Greybull qui a été choisi, un fonds d'investissement anglais. Malgré tout, on était satisfait qu'il y ait une reprise". L'État avait aussi prêté de l'argent pour aider l'entreprise historique. "On se disait que Greybull allait investir et finirait par revendre d'ici à quelques années", poursuit la maire.
Le ministère à la recherche d'un repreneur
Mais un an après, "ce n'est pas ce qui s'est passé selon les syndicats", regrette l'élue. Greybull s'est désengagé et n'a pas investi les sommes promises. "Ce qui nous inquiète, c'est une liquidation judiciaire", redoute Valérie Romilly. Mardi, les salariés ont donc décidé de mettre en place un barrage filtrant à l'entrée de l'usine. Le mouvement est susceptible de monter en puissance dans les jours qui viennent face au risque de fermeture.
Le ministère de l'Industrie, avec l'appui de Bercy, recherche un repreneur, mais aucun nom n'est sorti à cette heure. Valérie Romilly dénonce le double discours du gouvernement qui parle de "réindustrialisation" mais ne met pas les "moyens nécessaires". "Beaucoup d'emplois sont en jeu. C'est tout ce qui reste, l'usine, tout le monde la connaît. On a toujours vécu avec. Mes grands-parents y travaillaient, tout le monde travaillait dans cette usine. La voir disparaître, ça serait effectivement dramatique, poursuit l'élue. C'est la dernière sidérurgie qui nous reste."
À regarder
-
Cancer : des patientes de plus en plus jeunes
-
Cessez-le-feu à Gaza : un premier pas vers la paix
-
Quand t'as cours au milieu des arbres
-
Il gravit la tour Eiffel en VTT et en 12 min
-
Pourquoi on parle de Robert Badinter aujourd'hui ?
-
Robert Badinter : une vie de combats
-
La tombe de Robert Badinter profanée à Bagneux
-
Accord Hamas-Israël, la joie et l’espoir
-
"Qu’on rende universelle l'abolition de la peine de mort !"
-
Guerre à Gaza : Donald Trump annonce qu'Israël et le Hamas ont accepté la première phase de son plan
-
Les "MedBeds, ces lits médicalisés qui affolent les complotistes
-
Front en Ukraine : des robots au secours des blessés
-
Taylor Swift : la chanteuse de tous les records
-
Robert Badinter : le discours qui a changé leur vie
-
Nouveau Premier ministre, retraites : les temps forts de l'interview de Sébastien Lecornu
-
Lennart Monterlos, détenu en Iran depuis juin, a été libéré
-
Charlie Dalin : sa course pour la vie
-
La mère de Cédric Jubillar se dit rongée par la culpabilité
-
Le convoi du président de l'Équateur attaqué par des manifestants
-
Le discours de Robert Badinter pour l’abolition de la peine de mort en 1981
-
Pourquoi les frais bancaires sont de plus en plus chers ?
-
Oui, en trois ans, le coût de la vie a bien augmenté !
-
Pas de Pronote dans ce collège
-
Robert Badinter : une vie de combats
-
Disparition dans l'Orne : la petite fille retrouvée saine et sauve
-
"L’antisémitisme est devenu une mode", déplore Delphine Horvilleur
-
"Une pensée de l'espoir" nécessaire pour Delphine Horvilleur
-
Ils ont le droit à l’IA en classe
-
"Il y a un monde politique qui est devenu dingue. Il est temps que ça s’arrête. Ça va rendre fou tout le monde"
-
Pouvoir d'achat : les conséquences d'une France sans budget
Commentaires
Connectez-vous ou créez votre espace franceinfo pour commenter.
Déjà un compte ? Se connecter