Fusée Ariane : la contribution des ingénieurs du Reich
Juste après la Seconde Guerre mondiale, la France s'est servie de certains cerveaux de l'Allemagne nazie afin de devenir une puissance spatiale. Ainsi, la fusée Ariane a quelques origines germaniques.
À Vernon (Eure), il n'y a plus que les anciens qui savent pourquoi les enfants Behnke sont arrivés en Normandie un matin de l'hiver 1949. Dans ces bois vivaient une cinquantaine de familles. Un paradis que les enfants surnommaient le Buschdorf, le village de la brousse. Ici, pas un mot de français ou presque, car tous ces enfants avaient un point commun : ils étaient allemands, et leurs pères étaient des anciens cerveaux du Troisième Reich. Des scientifiques que la France avait décidé de récupérer dans le plus grand secret.
Une reconversion cachée aux Français
Car pendant la guerre, ils avaient réussi à mettre au point le V2, le tout premier missile balistique de l'Histoire. Une arme qui a terrorisé Paris, Londres (Royaume-Uni) et Anvers (Belgique) en 1944. Alors quand la guerre prend fin, les Alliés ont une obsession : récupérer les inventeurs de ces fusées. Dans une note secrète, le général De Gaulle ordonne de recruter et de transférer en France des scientifiques de grande valeur. Parmi eux, Wilhelm Dollhopf. Il a 35 ans et est l'un des ingénieurs les plus brillants de sa génération. Membre du parti nazi et ancien SA, il n'a aucune perspective dans son pays. Grâce à des contrats avantageux, la France recrute une centaine d'ingénieurs et techniciens allemands.
Deux ans à peine après la fin de la guerre, le face-à-face avec les Français est délicat, alors les scientifiques et leurs familles sont envoyés sur les hauteurs de la ville. C'est là, à l'écart de tout, que les militaires français ont installé le LRBA, le laboratoire de recherche balistique et aérodynamique. Dans ces bâtiments, la France se lance dans un projet classé secret Défense : la course à l'espace. Le pays rattrape 15 ans de retard. Jamais il n'est précisé que les scientifiques ne sont pas tous des Français. Pourtant, ces anonymes ont continué à travailler par la France sans sourciller. C'est même l'un d'entre eux, Karl-Heinz Bringer, qui va mettre au point le moteur de la fusée Ariane. Sans lui et les autres ingénieurs allemands, la France ne serait sans doute jamais devenue la troisième puissance aérospatiale au monde.
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