Dix ans après l'ouverture du marché de l'énergie, le bilan est décevant
Il y a dix ans, le marché de l'énergie s'ouvrait à la concurrence pour les particuliers. Aujourd'hui, la moitié des consommateurs ignorent toujours qu'il est possible de changer de fournisseur d'électricité et de gaz.
Le 1er juillet 2007, de nouveaux fournisseurs d'électricité et de gaz étaient autorisés à concurrencer EDF et GDF qui détenaient alors le monopole. Aujourd'hui, le bilan est plus que mitigé. Seuls 13% des particuliers se sont détournés d'EDF pour l'électricité. Un tiers ont changé de fournisseurs pour le gaz. Il y a pourtant une vingtaine de fournisseurs d'énergie, mais la moitié des consommateurs ne savent pas qu'ils peuvent en changer.
Les concurrents dénoncent "un manque de pédagogie"
Fabien Choné président de l'ANODE, l'association nationale des opérateurs détaillants en énergie – les concurrents d'EDF et d'Engie – accuse l'Etat de ne pas avoir favorisé la concurrence. "Non seulement il y a eu un manque de pédagogie, c'est-à-dire qu'on n'a pas expliqué aux consommateurs la libéralisation, mais en plus on leur a fait croire, pour ceux qui savaient que le marché était ouvert, qu'il fallait rester au tarif réglementé, que c'était protecteur, que c'était moins cher", s'agace Fabien Choné.
Mais les concurrents d'EDF et d'Engie ont aussi leur part de responsabilité, selon les associations de consommateurs. Leurs prix sont à peine 10% en dessous des tarifs réglementés et leurs pratiques sont parfois abusives.
"J'attends que certains opérateurs renoncent à des pratiques contestables et contestées, qui sont le démarchage à domicile et par téléphone, qui se transforme parfois en hold-up, explique le médiateur de l'Energie, Jean Gaubert. Les mauvaises pratiques font que les gens n'ont pas très envie de tenter le coup."
La peur d'une "reconcentration dans les mains de deux ou trois gros acteurs"
Dans cette jungle tarifaire, Enercoop fait un autre pari : séduire des consommateurs favorables aux énergies renouvelables. D'après son directeur général, Emmanuel Soulias, "ce qu'on peut craindre, c'est que dix ans ou quinze ans après l'ouverture à la concurrence, on retrouve une reconcentration dans les mains de deux ou trois gros acteurs, et que des acteurs comme nous qui prêchons un modèle différent, soient sacrifiés pour des questions techniques réglementaires et d'accès au marché".
Les alternatifs attendent des mesures claires pour favoriser la concurrence. Le patron de Direct Energie réclame notamment la suppression pure et simple des tarifs réglementés du gaz. Le conseil d'Etat tiendra une audience sur cette requête le 7 juillet.
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