Crise du logement : "On est méprisés par l'ensemble du gouvernement", déplore le patron des artisans du bâtiment (CAPEB)

L’activité des artisans du bâtiment continue de baisser au premier trimestre de 5 % sur un an, alors que le contexte est plutôt porteur.

Article rédigé par franceinfo
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La problématique n'est pas "le neuf" d'après la CAPEB. (VINCENT VOEGTLIN / MAXPPP)
La problématique n'est pas "le neuf" d'après la CAPEB. (VINCENT VOEGTLIN / MAXPPP)

"On est négligé et méprisé par l'ensemble du gouvernement", déplore ce mercredi sur franceinfo Jean-Christophe Repon, président de la Confédération de l’artisanat et des petites entreprises du bâtiment (CAPEB). Il interpelle l'exécutif sur la situation de l'artisanat du bâtiment qui, sur l'ensemble de l'année 2024, a perdu 27.000 emplois salariés. Après deux ans de crises, "nous n'en voyons pas le bout. On espérait ne vivre qu'une crise conjoncturelle. Nous sommes maintenant, malgré nos alertes auprès du gouvernement, sur une réelle crise structurelle", explique-t-il.

Pourtant, "les signaux sont plutôt encourageants, une inflation plutôt basse, des taux de prêts qui sont plutôt bas et malheureusement une épargne qui continue à monter à 18 %. On voit bien que c'est un défaut de confiance", avance Jean-Christophe Repon. L’activité des artisans du bâtiment continue de baisser au premier trimestre de 5 % sur un an. Le président de la CAPEB rappelle au gouvernement "qu'il est important d'investir dans l'environnement, dans la décarbonation et dans le maintien à domicile par l'habitat".

La problématique "n'est pas le neuf"

Pour Jean-Christophe Repon, "la problématique du logement en France n'est pas que le neuf". Selon lui, "la priorité a été donnée au neuf dans la crise du logement". Il demande au Premier ministre et aux ministères concernés "de prendre en compte la difficulté que connaît l'artisanat actuellement" et rappelle que "l’artisanat fait partie vraiment du secteur de l'activité du logement".

De son côté, le logement neuf se porte mieux. Il voit déjà un premier retour d’activités avec des ventes qui augmentent. "Alors que nous, l'artisanat, sommes plutôt axés sur l’entretien et la rénovation énergétiques, qui elles continuent à dégringoler", déplore-t-il. "Le plus gros chantier, c'est la remise à niveau des 5,7 millions de passoires thermiques".

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