Pilotes d'hélicoptères du Samu en grève : le mouvement est suivi à 95%, selon le syndicat SNPNAC

La grève des pilotes d'hélicoptères du Samu est suivie massivement. Ils demandent une revalorisation de leurs salaires, qu'ils estiment trop bas par rapport à leurs confrères européens.

Article rédigé par franceinfo
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Un hélicoptère du SAMU, à Mulhouse, le 17 décembre 2024. (JEAN-FRANCOIS FREY / MAXPPP)
Un hélicoptère du SAMU, à Mulhouse, le 17 décembre 2024. (JEAN-FRANCOIS FREY / MAXPPP)

Le mouvement de grève ce jeudi des pilotes d'hélicoptères du Samu et leurs assistants de vol est suivi à 95%, selon le syndicat national du personnel navigant de l'aéronautique civile (SNPNAC), contacté par ICI (ex-France Bleu). Ils sont appelés à se mobiliser pour réclamer une revalorisation de leurs salaires.

En France, il y a 50 bases d'hélicoptères, dans 50 hôpitaux, rattachées à des Samu. En Bretagne par exemple, où il y a trois bases, le mouvement est très suivi. "A Brest et à Rennes, les équipages n’ont pas été réquisitionnés donc il n'y a pas de secours en hélicoptère pour le Finistère et l’Ille-et-Vilaine. A Saint-Brieuc, les équipages ont été réquisitionnés", précise à ICI ce jeudi à la mi-journée Alexandre Hinaux, secrétaire général de la branche "transport public, hélicoptère, Samu" du SNPNAC et pilote à Saint-Brieuc.

Moins bien rémunérés que leurs collègues européens

Le SNPNAC et le SNPL (syndicat national des pilotes de ligne) dénoncent le niveau de rémunération des pilotes d'hélicoptères de Samu. "Les équipages français sont les moins bien payés d’Europe", affirme Alexandre Hinaux. D'après le SNPNAC, un pilote d'hélicoptère du Samu débutant gagne 2 300 euros nets par mois et un assistant de vol technique commence sa carrière à 1 400 euros. Selon les estimations du SNPL, les pilotes sont rémunérés entre 20% et 60% de moins que leurs collègues européens.

Alexandre Hinaux rappelle qu'il y a de nombreux critères requis pour être pilote : "Il faut une certaine expérience, de grandes compétences techniques, un entraînement (tous les six mois à partir de 40 ans)." Les professionnels doivent aussi "passer une visite médicale extrêmement rigoureuse". "Nous volons de jour comme de nuit et nous pilotons des machines qui valent jusqu'à 12 millions d'euros : ça mérite un salaire décent", conclut-il.

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