Grève du 18 septembre : les raisons de la mobilisation à Marseille

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Article rédigé par France 2 - N. Dahan, P. Vaireaux, E. Pirosa. Édité par l'agence 6Médias
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Jeudi 18 septembre, 15 000 personnes se sont mobilisées à Marseille (Bouches-du-Rhône), selon la préfecture de police. Étudiants et travailleurs comme retraités, ils dénoncent une situation économique critique.

Ce texte correspond à une partie de la retranscription du reportage ci-dessus. Cliquez sur la vidéo pour la regarder dans son intégralité.

À Marseille (Bouches-du-Rhône), au pied de la Bonne Mère, salariés, étudiants, retraités, tous sont venus manifester. Entre espoir et colère, chacun raconte ses difficultés. Comme Nathalie Dupuis Maurin, salariée d'un centre social : "C'est une réduction drastique des moyens qui sont alloués, nous, aux structures d'éducation populaire, aux secteurs associatifs. On travaille avec des petits bouts de ficelles et, au bout d'un moment, les professionnels et les bénévoles peuvent difficilement travailler avec des bouts de ficelles".

Dans le cortège, nous rencontrons Pierre Minot, salarié, avec sa pancarte : "Alors, il y a un côté qui est par rapport aux retraites et il y a un côté, celui-ci, qui est par rapport à la situation plus générale". Il travaille avec des enfants handicapés. "Moi, je suis au SMIC et c'est vraiment compliqué de joindre les deux bouts. Moi, j'ai une demande de justice sociale", souligne-t-il.

Jean-Luc Mélenchon présent

Vaslav Elie, lui, a 25 ans. Étudiant en alternance, il dit avoir du mal au quotidien : "Je gagne 950 euros par mois. J'ai un loyer de 600 euros. Il ne reste pas grand-chose à la fin. On fait avec, on est obligés, mais ça fout un peu la haine". Un peu plus loin, Denise Douzant, est ancienne professeure d'université. Elle reconnaît bénéficier d'une bonne retraite, mais a tenu à défiler pour dénoncer : "Fondamentalement, le pouvoir d'achat trop faible pour la majorité des travailleurs, les services publics perdent en efficacité, l'absence de professeurs dans les écoles."

Dans le cortège, comme aux terrasses de café, une même solidarité. "On est venus boire un café, mais on est contents de tous les manifestants. Parce qu'il n'y a plus rien qui va, on n'est pas d'accord avec toutes les lois qui arrivent", indique une habitante. Une manifestation en présence du leader de La France insoumise, Jean-Luc Mélenchon. Selon la préfecture de police, 15 000 personnes se sont mobilisées jeudi à Marseille.

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