Manifestation du 10 décembre : à quoi servent les BRAV-M, ces policiers à moto de nouveau mobilisés ?
Les BRAV-M, Brigades de répression de l'action violente motorisées, seront de nouveau mobilisées pour sécuriser la manifestation du 10 décembre. Une unité qui rappelle à certains de mauvais souvenirs, et qui fait débat.
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Les BRAV-M, Brigades de répression de l'action violente motorisées, seront à nouveau déployées mardi 10 décembre dans les rues de Paris pour encadrer la manifestation. Ces binômes de policiers à moto ont été créés par le préfet de police Didier Lallement en mars 2019 pour permettre aux forces de l'ordre d'être très réactives face aux groupes de casseurs.
Changement de stratégie
L'électrochoc a eu lieu le 1er décembre 2018, lors de la manifestation des "gilets jaunes" qui avait donné lieu à des pillages sur les Champs-Elysées et à des dégradations de l'Arc de Triomphe. Ces débordements ont poussé les autorités à changer de stratégie. Elles veulent que les forces de l'ordre soient beaucoup plus rapides et puissent aller au contact des casseurs. Cette mission est alors confiée aux brigades motorisées créées par le préfet de police de Paris.
Un choix validé par les syndicats de police
Cette réactivité est saluée par les syndicats de police. "C'est un dispositif qui est complémentaire des autres dispositifs et qui nous permet de tenir le terrain face à des gens qui sont de plus en plus mobiles et de plus en plus violents", explique Patrice Ribeiro, secrétaire général du syndicat Synergie officiers.
Ces unités, elles ont beaucoup surpris les casseurs et les Black blocs.
Patrice Ribeiro, Synergie officiers
Le retour des voltigeurs ?
Les détracteurs de ces unités motorisées, elles, comparent ces brigades aux anciens "voltigeurs". Il s'agissait là aussi de policiers à moto, chargées de disperser les manifestants et de réprimer les actes violents commis en marge des cortèges. L'unité des voltigeurs avait été dissoute après l'affaire Malik Oussekine, du nom de ce jeune étudiant mort à Paris pendant les manifestations étudiantes de 1986.
Cela n'est plus vraiment du maintien de l'ordre : là, on va directement au contact et on frappe.
Me Arié Alimi, avocat de la LDH
"On a exactement le même mécanisme qui pourrait conduire d'ailleurs à un drame aussi important que celui de la mort de Malik Oussekine", dénonce Arié Alimi, avocat de la Ligue des Droits de l'Homme. Cette comparaison avec les voltigeurs des années 80 est pourtant contestée par la préfecture de police. Elle rappelle que ces brigades motorisées ne font aucun maintien de l'ordre depuis leurs deux-roues, qui leur servent uniquement à se déplacer très rapidement.
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