Fraude aux eaux minérales : l’État mis en cause par un rapport du Sénat

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Article rédigé par franceinfo - S. Ricottier, J. Hazo, N. Poitevin, S. Lanson, M. Félix, S. Testor, O. Sauvayre. Edité par l'agence 6médias
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Un rapport accablant sur le rôle de l’État dans l’affaire des eaux en bouteille a été rendu public, lundi 19 mai. La commission d’enquête du Sénat a mis en cause les services officiels qui auraient fait modifier les conclusions de l’Agence régionale de santé (ARS).

L’État a-t-il protégé Nestlé, fabricant du célèbre Perrier ? L’industriel aurait fait modifier un rapport de l’Agence régionale de santé (ARS), épinglant la qualité de ses eaux, avec l’aval des pouvoirs publics. C’est ce qu’affirme une enquête sénatoriale publiée, lundi 19 mai. Pour preuve, un document qui, dans sa première version, mentionne, entre 2020 et 2023, la présence de bactéries E. Coli et d’entérocoques. Mais dans la version finale, il est noté que les échantillons étaient conformes 97 % du temps. 

Nestlé réfute les accusations

Une liste de pesticides retrouvée dans l’eau a, elle aussi, disparu du rapport final. Pour faire modifier le rapport, Nestlé s’adresse d’abord à l’ARS, qui refuse. Selon l’enquête des sénateurs, l’entreprise contacte donc les ministères de la Santé et de l’Industrie qui donnent raison au groupe et demandent à l’ARS de procéder au changement sur le document. Selon un des sénateurs, ayant consulté des mails, ces derniers prouvent que l’État a accepté la situation pour des raisons économiques. De son côté, Nestlé réfute que de quelconques pressions aient été exercées.

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