Petroplus : Shell à la rescousse de la raffinerie de Petit-Couronne
Un contrat ponctuel avec le groupe anglo-néerlandais devrait permettre la reprise ponctuelle de l'activité du site normand.
La raffinerie Petroplus de Petit-Couronne (Seine-Maritime) est en sursis. Un contrat de six mois avec Shell devrait lui permettre de redémarrer ponctuellement son activité et pourrait l'aider à faire la preuve de sa viabilité. La raffinerie, l'une des cinq exploitées en Europe par le groupe suisse, est à l'arrêt depuis début 2012, faute d'alimentation en brut. Compte 550 salariés, elle a été déclarée en faillite à la fin du mois de janvier.
"Ce contrat est en cours de finalisation mais nous avons une lettre du ministère de l'Industrie qui nous en donne les détails", a assuré Nicolas Vincent, coordinateur CGT de la raffinerie. Shell fournira le brut et paiera le coût de sa transformation en produits finis récupérés en fin de raffinage. "C'est comme si vous apportiez du tissu à un tailleur pour qu'il vous fabrique un costume sur mesure avec", explique Laurent Patinier, délégué CFDT.
Si le contrat est confirmé, il marquera le retour provisoire en Normandie du groupe anglo-néerlandais, lequel a exploité ce site ouvert en 1929 jusqu'à sa vente au groupe suisse Petroplus en 2008.
Quelques 50 millions d'euros mobilisés
Selon Nicolas Vincent, il faudra toutefois "entre un mois et un mois et demi" pour voir les torchères de cette raffinerie cracher à nouveau de la fumée, compte-tenu de la complexité des installations et de la nécessité de les remettre à niveau.
Pour financer ces travaux et payer les salaires durant ce laps de temps, quelque 50 millions d'euros vont devoir être mobilisés, selon la lettre du ministère : 10 millions d'euros seront couverts par des avances accordées au titre des quotas d'émission de CO2. L'Etat, par le biais de l'Aide à la réindustrialisation, contribuera à hauteur de 20 millions. Enfin, Shell investira 10 millions immédiatement et 10 autres millions au fil de l'exécution du contrat.
Pour l'intersyndicale CGT-CFDT-CFE/CGC, la perspective d'un redémarrage place la raffinerie dans une meilleure position vis-à-vis de repreneurs potentiels. La date du dépôt des offres de reprise de la raffinerie a été fixée au 15 mars, au plus tard.
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