"Avant, c'était une journée de salaire perdue" : à Montpellier, une entreprise expérimente le congé menstruel
Au mois de mars, cinq salariées sur 17 ont bénéficié du congé menstruel de 24 heures.
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Une entreprise montpelliéraine expérimente le congé menstruel. Un droit pour chaque femme qui a des règles douloureuses de ne pas se rendre au travail pendant une journée. Un congé rémunéré, sans qu'il soit nécessaire de le justifier par un certificat médical. Si, pour certaines associations, il s'agit d'une "fausse bonne idée", l'initiative semble être une première en France.
Les salariés de La Collective, une société coopérative (scop), font notamment des collectes sur la voie publique pour des associations. Pauline, salariée depuis septembre, est l’une des premières à avoir posé un congé menstruel de 24 heures : "Comment je faisais avant ? Très souvent, je posais un jour de congé. Comme on travaille dans la rue, il faut être quand même de bonne humeur et quand on souffre, c'est plus compliqué. Souvent, je posais une journée de congé, c'était une journée de salaire qui était perdue. Si on fait le calcul sur toute l'année, ça fait quand même une perte assez conséquente."
"On peut le poser de manière immédiate"
Le congé se rajoute aux autres, ouvert aux CDD et CDI et il est intégralement payé. Il a été proposé par Jessica, une des associés. "En cas de règles gênantes, chaque femme peut poser un jour de congé, explique-t-elle. On peut le poser de manière immédiate, c'est-à-dire que si le matin ça ne va pas, il suffit d'en informer son supérieur. Il peut aussi être pris dans la journée. Pour l'instant, on est sur un jour, à titre expérimental."
Au mois de mars, sur 17 femmes au travail, cinq ont bénéficié du congé menstruel de 24 heures. "On est convaincu que les salariées en question sont très responsables par rapport au sens et à la philosophie de ce congé, avance Dimitri, le gérant de la Scop. On fait le pari de la confiance et des salariées qui sont là, quelque part, sont encore plus efficaces au sein de leur travail." L’expérimentation pour un an avait été votée fin 2020 à la quasi-unanimité des sociétaires de la Scop.
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