Sanofi s'apprête à dénoncer ses accords sur le temps de travail
La division vaccins du géant pharmaceutique Sanofi Pasteur s'apprête à dénoncer l'ensemble des accords sur le temps de travail en vigueur pour ses 6.400 salariés français. La direction estime devoir rattraper ses autres sites en terme de nombre d'heures travaillées. Selon les syndicats, elle promet des investissements en France en échange de nouveaux accords.
"Un poing dans la gueule de ses salariés ". Selon la CGT, c'est la méthode choisie par Sanofi Pasteur et sa division vaccins pour débuter une vaste négociation sociale. Le géant pharmaceutique a en effet confirmé une information de l'Usine nouvelle sur son intention de dénoncer l'ensemble des accords de temps travail applicables sur ses sites français. Les 6.400 salariés, répartis sur trois sites (Marcy l'Etoile et Neuville-sur-Saône, dans le Rhône, ainsi que Val de Reuil, dans l'Eure) bénéficient actuellement de 21 jours de RTT. "Concrètement, ils ont dit vouloir nous supprimer 9 RTT pour passer à 12 " et "pour l'instant ils ne parlent pas de compensation salariale donc cela revient à baisser le salaire horaire ", explique Laurent Biessy, représentant CGT à Marcy l'Etoile.
"Vous acceptez de revoir les accords ou on investit à l'étranger "
Il affirme également que la direction a l'intention de "favoriser l'annualisation des heures, une flexibilité accrue, bref des gens corvéables " et agite un "chantage à l'emploi inacceptable : vous acceptez de revoir les accords ou on investit à l'étranger ".
Couperet en juin
Pas de confirmation de ce deal du côté de l'entreprise, mais la comparaison avec les sites étrangers du groupe est mise en avant : 1.500 heures de travail par pour les Français, contre 1.700 pour les Américains et les Canadiens. "On est super bons en France sur le plan des compétences techniques et des niveaux de conformité mais en matière de la performance de production, on part avec des handicaps par rapport à nos autres sites et nos concurrents ", argue un porte-parole de la division vaccins.
Officiellement informés ce mardi, les salariés et leurs représentants ont un délai de consultation de trois mois. Si aucun accord n'est signé en juin prochain, les accords actuels deviendront automatiquement caduques et la convention collective de la branche prendra le relai.
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