Un sèche linge et merci : le dernier jour des salariés Whirlpool à Amiens
Les salariés de Whirlpool à Amiens ont vécu jeudi leur denière journée sous les couleurs du géant américain de l’électroménager, avant la fermeture du site. Pour l'occasion, la direction avait organisé une sorte de cérémonie d’adieux, pas très bien vécue par les salariés.
Les salariés de Whirlpool Amiens ont vécu jeudi 31 mai leur dernière journée, 18 mois après l'annonce de la délocalisation de leur usine en Pologne. Avant que le site ne ferme ses portes, la direction a organisé une cérémonie d’adieux.
Chaque salarié reçoit une photo et... un sèche-linge. Lisa, qui en a fabriqué pendant plus de 20 ans, n'est pas embauchée par le repreneur, et elle ne pardonne pas. "Ils nous ont fait trop de mal. Délocaliser une usine qui marche à fond, c'est dégueulasse." Le discours de remerciements et de félicitations prononcé par le directeur Carlos Ramos passe très mal. Corinne n’est pas reprise non plus.
On nous dit qu'on a bien travaillé, qu'on s'est donné à fond depuis que l'on a su que l'usine allait fermer. C'est se foutre de la gueule des gens!
CorinneAncienne salariée de Whirlpool
L’usine Whirlpool va cesser son activité, mais le site va revivre sous les couleurs de WN, une société fondée par l’entrepreneur picard Nicolas Decayeux. "Quelques-uns vont partir en retraite, on va aussi perdre des collègues de travail et je vais arrêter de faire ce que je sais faire depuis 25 ans", regrette José. À 52 ans, il sera de la nouvelle aventure. Voir ses collègues réunis une dernière fois est un moment fort.
Des salariés envoyés en Pologne
Ultime rebondissement lors d’un comité d'entreprise extraordinaire jeudi matin : Whirlpool a annoncé son intention de demander au repreneur de lui détacher des salariés en Pologne pour aider au démarrage de la production. "On envoie des gens pour donner notre savoir-faire", dénonce Frédéric Chanterelle de la CFDT. "On licencie des gens qui n'ont pas retrouvé de travail, mais on va reprendre des gens qui ont déjà retrouvé un CDI et qui vont retravailler chez Whirlpool. Tout ça va être signalé à l'inspection du travail !", promet-il.
L’usine amiénoise pourrait fabriquer des casiers de stockage réfrigérés, des voitures électriques ou des pièces de scooter. Pour l’instant, les perspectives restent floues. Les salariés repris seront peut-être fixés après leur rencontre vendredi matin avec Nicolas Decayeux.
À regarder
-
Allocations familiales : vers un coup de rabot ?
-
Un braquage a eu lieu au Louvre dimanche matin à l'ouverture
-
Avions : quand des batteries prennent feu
-
Affaire Epstein : le prince Andrew renonce à son titre royal
-
Grandir à tout prix
-
Cédric Jubillar : 30 ans de prison pour meurtre
-
Mal de dos : comment le soigner
-
Faire des têtes au foot, c'est stylé, mais...
-
En Chine, le plus haut pont du monde est devenu une attraction touristique
-
Quand t’es collé en forêt
-
À Marseille, la Bonne Mère retrouve sa couronne
-
Meurtre de Lola : ce qu’il s’est passé
-
Chili : un miracle dans le désert
-
Faux diplômes : tricher pour se faire embaucher
-
Vignes : des algues pour remplacer les pesticides
-
Du Maroc au Népal, en passant par Madagascar, la génération Z structure ses luttes sur Discord
-
À Londres, le café c'est dans les toilettes
-
De la propagande russe dans nos infos locales
-
Ordures ménagères : une taxe toujours plus chère
-
Temu, Shein... ça va coûter plus cher ?
-
C'est très compliqué dès qu'on parle de la France
-
Départ anticipé d’E. Macron : “La seule décision digne qui permet d’éviter 18 mois de crise”
-
Donald Trump : le Venezuela dans sa ligne de mire
-
Hommage à Samuel Paty : des minutes de silence "inutiles" pour sa sœur.
-
Avion low cost : payer pour incliner son siège
-
Otages français en Iran : l'appel de détresse de leurs familles
-
Cédric Jubillar : ses défenseurs passent à l'attaque
-
Salomé Zourabichvili : "La Russie utilise la Géorgie comme test"
-
Se faire recruter dans l’armée par tirage au sort ?
-
La détresse de Cécile Kohler et Jacques Paris, otages en Iran
Commentaires
Connectez-vous ou créez votre espace franceinfo pour commenter.
Déjà un compte ? Se connecter