Abrogation de l'arrêté interdisant les maillots du PSG à Marseille : "La mesure semblait disproportionnée", selon un constitutionnaliste
C'est le rôle des préfets de "préserver la sécurité en déployant des forces de police et non pas en blâmant les supporters du PSG", selon le constitutionnaliste Jean-Philippe Derosier, invité sur franceinfo vendredi.
Sitôt pris, sitôt abrogé : le préfet de police des Bouches-du-Rhône est revenu sur son arrêté interdisant, pour la finale de Ligue des champions dimanche soir, le port d'un maillot du Paris Saint-Germain dans certaines parties de la ville de Marseille. "Cela semblait particulièrement excessif", a souligné, sur franceinfo vendredi 21 août, Jean-Philippe Derosier, constitutionnaliste et professeur de droit public à l'Université de Lille.
"On comprend l'objectif, le préfet justifiait sa mesure en disant qu'il y avait eu des débordements lors de la qualification du PSG en demi-finale", explique le juriste. "Mais c'est aussi son rôle de préserver la sécurité en déployant des forces de police et non pas en blâmant les supporters du PSG. Plutôt en évitant que des supporters, peut-être de l'OM, ou d'autres personnes qui veulent en découdre avec ces supporters du PSG ne commettent des violences."
"L'arrêté était dicté par la volonté de préserver les atteintes à l'ordre public, c'est un objectif constitutionnel", a reconnu Jean-Philippe Derosier.
Toute mesure destinée à préserver l'ordre public doit respecter un principe constitutionnel très strict qui est le principe de proportionnalité.
Jean-Philippe Derosier, constitutionnalistesur franceinfo
Selon le juriste spécialiste du droit constitutionnel, "la mesure semblait disproportionnée, excessive au regard de cette finalité de préserver l'ordre public. Il y avait là un moyen d'en obtenir l'abrogation ou la suspension d'ici dimanche".
"C'était un arrêté anti-supporter du PSG"
"Ce n'était pas seulement les maillots, c'était véritablement un arrêté anti-supporter du PSG", ajoute-t-il. "Ils ne pouvaient pas clamer leur soutien au club, porter d'écharpe, chanter les chants du PSG." Désormais le préfet "invite" les supporters à ne pas porter de "signes ostentatoires dans l'espace public". "On est dans le cadre de la recommandation, donc ce n'est pas contraignant", indique Jean-Philippe Derosier, "mais le préfet doit davantage préserver la sécurité de ces supporters".
"C'est à tous les préfets de préserver la sécurité des supporters contre des ultras, ainsi qu'on les appelle. Cela vaut aussi pour les ultras du PSG qui pourraient par leurs provocations aller chercher la bagarre, et eux doivent être canalisés, avance le constitutionnaliste. Mais ce n'est pas au supporter lambda de subir les conséquences de ces quelques individus qui veulent semer le trouble."
À regarder
-
Vagues, rafales : la tempête Benjamin a battu des records
-
Tempête Benjamin : sauvetage en pleine mer
-
Nouvelle-Calédonie : 50 détenus attaquent l'État en justice
-
Cancer : grains de beauté sous surveillance grâce à l'IA
-
La langue des signes est-elle en train de mourir ?
-
Un malade de Parkinson retrouve l'usage de ses jambes
-
Ils crient tous ensemble (et c'est ok)
-
Obligée de payer une pension à sa mère maltraitante
-
Maison Blanche : Donald Trump s'offre une salle de bal
-
Musée du Louvre : de nouvelles images du cambriolage
-
Traverser ou scroller, il faut choisir
-
Manuel Valls ne veut pas vivre avec des regrets
-
Nicolas Sarkozy : protégé par des policiers en prison
-
Piétons zombies : les dangers du téléphone
-
Tempête "Benjamin" : des annulations de trains en cascade
-
Femme séquestrée : enfermée 5 ans dans un garage
-
Vaccin anti-Covid et cancer, le retour des antivax
-
A 14 ans, il a créé son propre pays
-
Ils piratent Pronote et finissent en prison
-
Aéroports régionaux : argent public pour jets privés
-
Bali : des inondations liées au surtourisme
-
Cambriolage au Louvre : une nacelle au cœur de l'enquête
-
Alpinisme : exploit français dans l'Himalaya
-
Un objet percute un Boeing 737 et blesse un pilote
-
Cambriolage au Louvre : où en est l'enquête ?
-
Jean-Yves Le Drian défend l'image de la France
-
Chine : 16 000 drones dans le ciel, un nouveau record du monde
-
Donald Trump lance de (très) grands travaux à la Maison Blanche
-
Glissement de terrain : des appartements envahis par la boue
-
Emmanuel Macron sème la confusion sur la réforme des retraites
Commentaires
Connectez-vous ou créez votre espace franceinfo pour commenter.
Déjà un compte ? Se connecter