Dans le Rétro : porteuses de journaux, un métier principalement féminin dans les années 70
Dans le Rétro s'intéresse au quotidien des porteurs de presse, ces travailleurs de l'ombre qui livrent chaque matin à l'aube, les journaux destinés aux abonnés. Dans les années 70, ce métier pourtant difficile était principalement féminin.
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Dans les années 70, elles étaient près de 2 500 en Alsace à porter chaque matin la presse aux abonnés. Les porteuses de journaux assuraient leur tournée par tous les temps. Qu’il pleuve, qu'il vente ou qu'il neige, le rituel était toujours le même : arpenter les rues dès 5 heures du matin, pendant que la France dort encore. Les nouvelles toutes fraîches devaient être servies avant l'aube, tous les jours de l’année.
Ces invisibles sillonnaient les quartiers, en mobylette ou en voiturette pour s’empresser de distribuer en toute discrétion, les deux à quatre cent exemplaires quotidiens. Un travail solitaire et difficile, contracté par nécessité et forcément mal payé. Cette activité permettait néanmoins d'améliorer le quotidien et de s’occuper de son foyer le reste de la journée. L’une de ces porteuses livre ici son témoignage :
J'ai un petit garçon de 10 mois, ce qui me permet de le garder la journée. Je fais ça une heure le matin et plus l'encaissement, puis la journée est à moi... nous sommes en train de monter notre ménage, c'est un petit revenu en complément.
Porteuse de journaux
Les porteuses de presse n'ont pas fait le choix de ce travail laborieux mais s’attelaient à le faire consciencieusement, malgré un temps souvent peu clément, des chiens de garde peu accueillants et la course aux encaissements (les portes restaient parfois closes avant la fin du mois). Cet emploi stable, elles l’occupaient en moyenne durant trois ans.
Aujourd’hui encore, les conditions de travail et la rémunération des porteurs de presse n’ont guère évolué en France. Pourtant ces travailleurs de l’ombre restent les maillons essentiels de la diffusion et de la pérennité de la presse.
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