"C'était notre Johnny Hallyday" : une pluie de chefs étoilés aux obsèques de Paul Bocuse à Lyon
Ils sont venus de toute la France. Près de 1 500 chefs cuisiniers ont salué, une dernière fois, le grand Paul Bocuse lors de ses obsèques célébrées vendredi à Lyon.
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Des obsèques de Paul Bocuse, vendredi 26 janvier, on se souviendra de cette majestueuse haie d'honneur de vestes blanches sur le parvis de la cathédrale Saint-Jean à Lyon. Une haie d'honneur de près de 1 500 chefs venus accueillir en silence le cercueil du pape de la gastronomie, décédé samedi à 91 ans.
L'un de ses compagnons de route, Marc Heberlin, a pris la parole dans la cathédrale. "J'ai perdu presque un père. J'ai tout de suite admiré cet homme capable de partager avec tout un village un tonneau de Beaujolais", se souvient le triplement étoilé patron de L'Auberge de l'Ill d'Illhaeusern, près de Colmar en Alsace.
Le modèle Bocuse
Tous ces chefs érigent "Monsieur Paul" en modèle. Un chef partageur et généreux. C'est la leçon que retient Pierre Gagnaire, à la tête notamment du restaurant éponyme dans 8e arrondissement de Paris. Il n'avait que 15 ans lorsqu'il a commencé à travailler pour Paul Bocuse.
Il m'a montré que ce métier, il fallait le faire en seigneur. Il fallait le faire avec générosité, avec bonhomie, avec rigueur et avec amour pour les autres.
Pierre Gagnaire, chef étoiléà franceinfo
"Après, la cuisine, elle est ce qu'elle est, poursuit le grand chef parisien. Comme il disait : 'Elle est bonne ou elle est mauvaise'. Bien sûr, mon style n'est pas celui de Paul Bocuse, mais son attitude, son charisme, son amour de la vie, font qu'à travers sa personnalité, il faisait passer les émotions. La preuve, c'est qu'aujourd'hui, c'est incroyable."
"De grandes fêtes"
Pierre Gagnaire n'est pas étonné de voir cette foule de vestes blanches vendredi matin. Pour lui, Paul Bocuse incarnait l'art de la table. "La table, c'est encore l'endroit où on se retrouve, où on communique, où on s'engueule, où on s'aime, où on discute et quand c'est mis en scène par des gens comme lui, cela donne des grandes fêtes."
"C'était notre Johnny Hallyday", résume de son côté Yannick Alléno, chef du prestigieux Pavillon Ledoyen à Paris. Il n'est pas le seul à faire cette comparaison.
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