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Formation de 2 000 soldats ukrainiens : "La France le fait régulièrement, c'est une procédure normale", selon un général

Le général Vincent Desportes rappelle que cette formation est habituelle. La France "l'a fait dans le temps long pour les pays africains en particulier", assure-t-il.

franceinfo

Radio France

Publié le 16/10/2022 15:05

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Un soldat ukrainien en train de scruter la mer en quête d'une menace d'invasion, en mars 2022. (THIBAULT SAVARY / LE PICTORIUM / MAXPPP)

Le ministre des Armées, Sébastien Lecornu, a annoncé la formation en France de 2 000 soldats ukrainiens et l'envoi de systèmes de défense sol-air à Kiev. "La France le fait extrêmement régulièrement, il n'y a aucune surprise. C'est une procédure normale", explique dimanche 16 octobre sur franceinfo le général Vincent Desportes. Le spécialiste n'y voit donc aucune ingérence dans le conflit entre l'Ukraine et la Russie, précisant que "la France est une puissance à vocation mondiale". Cette formation est habituelle, la France "l'a fait dans le temps long pour les pays africains en particulier", rappelle l'officier.

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Quant aux systèmes antiaériens Crotale NG [Nouvelle Génération] fournis par Paris à Kiev, ils sont "sophistiqués", selon le général. "Nous nous en servons nous-mêmes pour protéger nos bases", souligne-t-il. S'il ne s'agit pas de systèmes de dernière génération, le général Vincent Desportes assure qu'ils feront "parfaitement le travail, c'est-à-dire : assurer la défense aérienne à portée et altitude moyenne".

Pour autant, cette protection ne sera jamais complète confie l'expert. "Établir un système de défense antiaérien, c'est très compliqué et ça n'est jamais à 100 %. Ça sera la combinaison d'un certain nombre de systèmes d'armes", ajoute-t-il, admettant que protéger la surface entière de l'Ukraine "est impossible" en raison de l'immensité du pays. "Dans les zones qui seront protégées, il y aura toujours une possibilité pour qu'un missile passe. Je rappelle que le dôme d'acier israélien laisse passer 15 % des armes tirées par ses adversaires", note le militaire.