Défilé du 14-Juillet : les chiens d'assaut de l'armée de terre, une arme précieuse sur le terrain
Le 132e régiment d'infanterie cynophile de l'armée de terre défilera pour le 14-Juillet sur les Champs-Elysées à Paris. Formés à la détection d'explosifs ou à l'intervention, ces chiens sont aussi entraînés au combat aux côtés de légionnaires, avant de partir en opération extérieure.
Premiers tirs, et les légionnaires s'élancent à l'assaut du village reconstitué sur le camp militaire de Sissonne (Aisne). C'est là que les militaires s'entraînent. Chaque section progresse, accompagnée d'un chien et de son maitre.
"Bravo Go ! Le chien, go !", hurle l'instructeur. Le sergent s'appelle Mohammad. À 29 ans, il dresse Jérosse, un malinois de 5 ans et demi et 42 kilos. "Je trouve qu’il a des qualités, il est assez excessif, très intelligent, et têtu aussi ! C’est un chien comme ça qui est demandé sur le terrain", explique-t-il.
Le chien, impassible dans la bataille
Tout l'exercice est jugé, évalué à l'écart des combats. Malgré les rafales, malgré les bruits, le chien reste impassible et il regarde son maitre. "Si vous avez remarqué ça, c’est qu’on a bien travaillé", avoue le capitaine Julien, l'un des patrons du 132e bataillon cynophile. Pour lui, le chien a deux avantages psychologiques : il y a le côté toutou d'abord, qui rassure les soldats autour de lui, "et puis effectivement, il crée le doute chez l’ennemi, et puis après, si on doit aller jusqu’à une action qui va jusqu’au bout, c’est de débloquer la situation grâce au chien."
Durant l'exercice, le lieutenant Patrice, 20 ans de bataillon et l'expérience des combats en Afghanistan notamment, regarde ce qu'il appelle le dialogue invisible entre le chien et son maitre.
Il s’instaure un dialogue entre le maître et le chien dont on ne se rend pas compte à distance, mais à force de travailler ensemble, il y a des petits gestes qui sont effectués par le maître que le chien perçoit. Des gestes qui vont le rassurer et lui donner des ordres pour effectuer des missions
Lieutenant Patriceà franceinfo
Maison après maison, les chiens sont envoyés déloger des adversaires retranchés, embusqués. Ils flairent, aboient, mordent ou frappent, lancés, museau en avant, contre un ennemi. C'est pour ça que le sergent Mohammad a sur lui une muselière particulière : "C'est une muselière de frappe, une museliere adaptée sur mesure sur le chien, et avec un petit élan, que ce soit sur 5 ou 10 mètres, le chien va percuter une personne. Généralement, personne ne reste debout, ça fait vraiment très mail sans protection."
Des chiens déployés en opération
Les chiens sélectionnés, achetés, formés par le 132e régiment sont déployés en opération extérieure. Au Mali, par exemple, leurs maitres se privent et bidouillent des climatisations de véhicules pour que leurs chiens soient un peu au frais, par 50 degrés dehors.
L'armée utilise des chiens au combat depuis la Première Guerre mondiale, mais aujourd'hui, sont-il anachroniques, à l'heure des drones, des robots ? "C'est déjà arrivé que, par exemple, un drone fasse un passage et puis qu’il ne détecte pas quelqu’un, alors qu’un chien peut le faire", répond le lieutenant colonel Cyril, chef des opérations du bataillon.
Chaque année, 300 chiens, essentiellement des malinois, sont sélectionnés par le 132e bataillon cynophie de l'armée de terre. Visite médicale, numéro de matricule, entrainement... Certains seront douaniers, d'autres détecteurs d'explosifs, et d'autres donc chiens de combat. Avant leur retraite, à 8 ans, certains de ces chiens auront peut-être sauté en parachute, ou auront joué les éclaireurs, pilotés à distance par la voix de leur maitre, via des écouteurs spécialement créés pour eux.
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