Christophe Castaner accuse le général Pierre de Villiers d'avoir été "déloyal dans sa communication"
Dans les colonnes du "Figaro", le porte-parole du gouvernement juge que l'ancien chef d'état-major a "mis en scène sa démission".
Le gouvernement contre-attaque après la démission du général Pierre de Villiers en raison d'un désaccord budgétaire. Son porte-parole, Christophe Castaner, accuse l'ancien chef d'état-major d'avoir été "déloyal dans sa communication" et d'avoir "mis en scène sa démission", dans un entretien au Figaro, publié vendredi 21 juillet.
>> Cinq questions après la démission du chef d'état-major des armées
"Un comportement inacceptable"
Pierre de Villiers s'était insurgé, devant la commission de la Défense de l'Assemblée, contre les économies de 850 millions d'euros demandées à la défense en 2017. Mais, selon Christophe Castaner, "son départ n'a rien à voir avec son audition (...), même si Pierre de Villiers aurait pu s'imaginer que ses propos allaient fuiter, à moins de manquer d'expérience". "C'est son comportement qui a été inacceptable, poursuit-il. On n'a jamais vu un Cema [chef d'état-major des armées] s'exprimer via un blog, ou faire du off avec des journalistes ou interpeller les candidats pendant la présidentielle, comme cela a été le cas."
Il s'est comporté en poète revendicatif. On aurait aimé entendre sa vision stratégique et capacitaire plus que ses commentaires budgétaires.
Christophe Castaner, porte-parole du gouvernementau "Figaro"
Le 13 juillet, au lendemain de l'intervention en commission de Pierre de Villiers, Emmanuel Macron l'avait sévèrement recadré devant toute la hiérarchie militaire, jugeant qu'il n'était "pas digne d'étaler certains débats sur la place publique". Le président venait pourtant de reconduire pour un an le chef d'état-major.
Le budget des armées en hausse en 2018
Le feuilleton avait pris fin avec la démission de Pierre de Villiers, qui estimait "ne plus être en mesure d'assurer la pérennité du modèle d'armée auquel [il croyait]". Le général a remis une première fois sa démission le 16 juillet, selon les informations du Figaro, mais le gouvernement lui a demandé de patienter "48 heures", le temps de lui trouver un successeur. Il a été remplacé par le général François Lecointre, qui était jusqu'ici à la tête du cabinet militaire du Premier ministre, Edouard Philippe.
Face à la fronde dans les armées, Emmanuel Macron a ensuite affirmé que le budget de la défense serait porté à 34,2 milliards d'euros en 2018, précisant qu'"aucun budget autre que celui des armées ne sera[it] augmenté" cette année-là.
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