"On le fait tous les deux ans", "on n'y va plus" : ces agriculteurs qui désertent le Salon de l’agriculture
Plusieurs milliers d'euros sont nécessaires pour s'installer au Salon de l'agriculture à Paris. Un investissement qui décourage des producteurs périgourdins, d'année en année.
Alors que le Salon de l'agriculture ouvre ses portes samedi 23 février, "c'est la première année où on n’y va plus", confie Jean-Christophe Mouret, producteur de noix à Nailhac (Dordogne), à France Bleu Périgord. Pour des raisons financières, mais aussi d'ambiance qui aurait changé, il n'a pas fait le voyage à Paris.
"J’y allais depuis 2011 et mon père depuis une vingtaine d’années", poursuit-il. C'est une question de budget : il faut compter plusieurs milliers d’euros pour s'exposer au rendez-vous agricole international. "Il y a le stand et tous les frais annexes : les branchements, les locations de véhicules. C’est conséquent", détaille Jean-Christophe Mouret. Et il estime que les agriculteurs de la région ne sont pas assez mis en valeur. "Le budget, c’est une chose, mais il n’y a pas que ça. C’est surtout l’image qui se dégrade d’année en année. L’esprit a évolué et pas forcément dans le bon sens par rapport à l’agriculture de notre département", assure-t-il.
Des choix budgétaires malgré l'apport du salon
Cette année, seulement cinq agriculteurs périgourdins ont un stand, contre huit l'an dernier et même onze en 2017. Devant le montant de la facture d'un séjour à Paris pour le Salon de l'agriculture, la famille Jubily qui commercialise ses confitures maison à Antonne-et-Trigonant a trouvé la solution. "On le fait tous les deux ans, et cette année on n’y est pas. On y sera l’année prochaine", explique Michèle Jubily. Le prix du stand, le logement, le transport, représente un investissement de 6 000 euros pour l'entreprise, mais elle ne se voit pas effacer totalement cette opportunité. "On vend beaucoup", et "les contacts qu’on ramène derrière" sont importants. "Ce qu’on recherche quand on y va c’est d’avoir des épiceries fines et des hôtels qui nous prennent nos produits par la suite", ajoute Michèle Jubily.
Pour pallier la défection d’agriculteurs périgourdins sur le salon, le conseil départemental de Dordogne a mis les moyens cette année. Son stand passe de 60 à 90 mètres carrés.
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