"Les salariés accusent le coup", réagit la CFE-CGC après l'annonce de la vente de la raffinerie ExxonMobil de Gravenchon à un groupe canadien

ExxonMobil et Esso annoncent mercredi entrer en négociation avec le canadien North Atlantic pour la vente de la raffinerie de Gravenchon, près du Havre, en Seine-Maritime.

franceinfo

Radio France

Publié le 28/05/2025 12:13

Temps de lecture : 2min

La raffinerie ExxonMobil de Gravenchon, en Seine-Maritime, fin 2023. (MARTIN ROCHE / MAXPPP)

Les sociétés Esso et ExxonMobil Chemical France ont annoncé, mercredi 28 mai, entrer en négociation avec le groupe canadien North Atlantic pour la vente de la plateforme de Gravenchon, à Port-Jérôme-sur-Seine, en Seine-Maritime, un an après l'annonce de la réduction de l'activité de la pétrochimie et la suppression de 700 postes dans l'usine située près du Havre.

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"Les salariés accusent le coup", réagit, mercredi, le représentant CFE-CGC, Gilles Tellal, convié à un CSE extraordinaire au siège d'ExxonMobil Chemical France en région parisienne. La direction du géant pétrolier américain a annoncé aux élus du personnel présents "l'entrée en négociations exclusives de North Atlantic avec ExxonMobil pour l'acquisition de sa participation de 82,89 % dans Esso S.A.F. et de 100 % d'ExxonMobil Chemical France". La finalisation de ce projet est prévue au cours du quatrième trimestre 2025, précise la CFE-CGC.

Changement d'actionnaire, mais pas d'employeur

"Ce projet de rachat, s’il allait à son terme, signifie concrètement que nous allons changer d’actionnaire majoritaire, mais pas d’employeur", fait savoir Gilles Tellal. "Je veux tout de suite souligner que, sous réserve du PSE qui a déjà fait l’objet d’une communication, tous les emplois en France seront maintenus et resteront soumis aux mêmes conditions. Par ailleurs, l'employeur restant inchangé, les rémunérations et avantages sociaux qui sont ceux des salariés à ce jour seront maintenus. North Atlantic prévoit également de maintenir l’équipe de direction actuellement sous contrat français", rassure le représentant syndical.

Cette acquisition de participation a pour "ambition de consolider le site de Gravenchon au cœur du secteur de l'énergie et de l'industrie françaises pour les décennies à venir" et vise "à faire de Gravenchon un centre d'énergie verte", souligne le groupe canadien dans un communiqué. North Atlantic "s'engage à assurer une transition complète et bien gérée" selon ce document, avec "l'intention de maintenir l'emploi et les rémunérations et avantages existants".