Lettre de cadrage sur l'assurance-chômage : la CGT accuse le gouvernement de "faire des économies drastiques sur le dos des chômeurs"

Le gouvernement a adressé, vendredi, aux partenaires sociaux sa lettre fixant le cadre de la négociation d'une nouvelle réforme de l'assurance chômage avec l'objectif d'atteindre "2 à 2,5 milliards d'euros" d'économies par an en moyenne de 2026 à 2029.

Article rédigé par franceinfo
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Un drapeau de la CGT durant une manifestation, le 26 juillet 2022, photo d'illustration. (NICOLAS GUYONNET / HANS LUCAS via AFP)
Un drapeau de la CGT durant une manifestation, le 26 juillet 2022, photo d'illustration. (NICOLAS GUYONNET / HANS LUCAS via AFP)

"Tout cela c'est de l'habillage pour essayer de justifier que l'on va faire des économies drastiques sur le dos des chômeurs, une fois de plus", dénonce sur franceinfo Denis Gravouil, membre du bureau confédéral de la CGT en charge de l'emploi, des retraites et du chômage, après l'envoi samedi 9 août par le gouvernement aux partenaires sociaux de la "lettre de cadrage" sur l'assurance-chômage. Elle fixe l'objectif d'atteindre "2 à 2,5 milliards d'euros" d'économies par an de 2026 à 2029. Un plan, "inacceptable" selon la CGT.

"Il faudrait supprimer 10% des dépenses de l'assurance-chômage alors qu'on a déjà fait des énormes économies pendant des années qui ont créé de la pauvreté, dénonce Denis Gravouil. C'est un plan qui repose sur ceux qui travaillent, qui ont travaillé ou qui cherchent un travail et non pas sur les très riches, les actionnaires des très grandes entreprises qui continuent à être épargnés par ce gouvernement de millionnaire."

Pour accélérer le retour à l'emploi, le document précise aussi qu'il faut "renforcer les incitations" concernant les personnes ayant conclu une rupture conventionnelle. "Dans la très grande majorité des cas c'est pour arranger le patron et pas pour arranger le salarié", dénonce Denis Gravouil. "On sait très bien que ce qu'il se passe quand on baisse les droits des chomeurs, que ce soit après une rupture conventionnelle ou autre chose, on pousse des gens à prendre des boulots qui ne leur correspondent pas et partir dans la survie", déplore-t-il.

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