Guyane : le port de Cayenne totalement bloqué depuis le début de la crise
Après deux semaines de grève générale, l'économie est bloquée. Comme au port de Cayenne, centre névralgique du commerce guyanais.
L'état du port de Cayenne résume à lui seul la situation de la Guyane, après deux semaines de grève générale : 95% des exportations et des importations guyanaises passent par là. Le port est à l'arrêt depuis le début de la crise.
Philippe Lemoine, le directeur du port de Cayenne semble bien seul, au milieu des conteneurs. "D'ordinaire, vous avez ici des engins qui chargent les conteneurs sur les camions, et les camions qui partent à la queue leu-leu livrer leur conteneurs", explique-t-il.
"Il faut alléger les barrages " Le Medef Guyane veut modifier la forme de contestation. Manifestation vendredi devant la préfecture #Guyane
— philippe randé (@philippe_rande) 6 avril 2017
Mais, aujourd'hui, la marchandise est bloquée : "350 conteneurs, dont une cinquantaine frigorifiques, sont bloqués sur le port, et on a un millier de conteneurs qui se baladent entre Paramaribo (Suriname), Porto-Spain (Trinité-et-Tobago), quelques-uns aux Antilles, qui n'ont pas pu être acheminés en Guyane" assure Philippe Lemoine. "Pour les marchandises réfrigérées, il y a fort à parier que la nourriture ne sera pas consommable".
C'est un sentiment de gâchis.
Etienne Bordes, du groupement des employeurs de la manutention guyanaiseà franceinfo
Depuis le début de la grève, les axes routiers sont bloqués, les camions ne peuvent pas rouler, les magasins sont vides. "Nous n'avons rien à faire, parce que nous n'avons pas de commandes ni de demandes de travail" raconte Etienne Bordes, le directeur du groupement des employeurs de la manutention guyanaise. Difficile pour lui de savoir comment il va payer ses employés. "En tant que Guyanais, on se dit que c'est dommage. Combien de temps on pourra tenir comme cela ? C'est un sentiment de gâchis. Il faut qu'on se pose les bonnes questions, il faut trouver des formes pour continuer le combat, mais pour qu'il ne pénalise pas l'ensemble".
On ne peut pas être dans un suicide collectif.
Alain Chaumet, président d'honneur du Medef guyanaisà franceinfo
Modifier la forme du combat, c'est aussi l'avis d'Alain Chaumet, président d'honneur du Medef guyanais. "On est quasiment K.O. La question, c'est de dire est-on jusqu'au-boutiste ? Si oui, on tombe, avec beaucoup de dégâts. Ou est-ce qu'on essaie de modifier la forme de pression, parce que la pression doit être maintenue malheureusement, mais on ne peut pas tuer tout le monde. On ne peut pas être dans un suicide collectif. Il faut reprendre l'activité, il faut le dialogue."
Selon le Medef, les entreprises guyanaises ont perdu entre 60 et 80% de leur chiffre d'affaires depuis le début des blocages.
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