Assurance chômage : "Ce n'est pas un système en difficulté aujourd'hui", assure Yves Veyrier, le secrétaire général de Force ouvrière
La réforme de l'assurance chômage "conduit à pénaliser les demandeurs d'emploi qui subissent les contrats courts", a dénoncé mercredi sur franceinfo Yves Veyrier, le secrétaire général de Force ouvrière, après l'allocution d'Emmanuel Macron.
L'assurance chômage "n'est pas un système en difficulté aujourd'hui", a assuré mercredi 10 novembre sur franceinfo Yves Veyrier, le secrétaire général de Force ouvrière, au lendemain de l'allocution d'Emmanuel Macron. Le chef de l'État a notamment confirmé que le dernier volet de la réforme de l'assurance chômage s'appliquera bien à partir du 1er décembre. Il faudra avoir travaillé six mois sur une période de deux ans pour recevoir une allocation chômage, contre quatre mois auparavant.
Cette réforme "conduit à pénaliser les demandeurs d'emploi qui subissent les contrats courts" selon Yves Veyrier. Selon les estimations de l'Unedic, elle va entraîner une baisse de 17% en moyenne du montant des allocations chômage des "permittents", ces actifs qui enchaînent contrats courts et périodes d'inactivité.
Une réforme pénalisante pour les contrats courts
Le secrétaire général de Force ouvrière ajoute que "la grande majorité des emplois créés sur le troisième trimestre 2021 sont des contrats courts, de moins d'un mois". 63% des contrats signés entre juillet et septembre étaient des CDD de moins d'un mois, selon l'Urssaf.
"On va faire payer aux salariés qui subissent ces contrats courts, par la baisse de leurs allocations, plutôt que de mettre fin" à ces contrats, en sanctionnant les employeurs qui y ont trop recours, regrette Yves Veyrier. Un bonus-malus doit être appliqué sur les taux de contribution d'assurance chômage de nombreuses entreprises de 11 salariés et plus, à partir du 1er septembre 2022, selon leur niveau de recours aux contrats courts et intérims entre le 1er juillet 2021 et le 30 juin 2022.
Le contrôle des chômeurs "existe déjà"
Sur la question du contrôle des chômeurs, s'agissant de vérifier s'ils recherchent effectivement un emploi, Emmanuel Macron a annoncé des contrôles accrus. "Ces dispositifs existent déjà. Les sanctions ont été renforcées avec l'objectif de contraindre les demandeurs d'emploi à accepter des emplois qui ne correspondent pas à leurs qualifications, ou à leur emploi précédent en termes de niveau de rémunération", pointe Yves Veyrier.
Le porte-parole du gouvernement, Gabriel Attal, et la ministre du Travail, Elisabeth Borne, ont annoncé plus tard dans la matinée un renforcement de 25% des contrôles sur les demandeurs d'emploi dans les six prochains mois.
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