Le déficit public de la France atteint 5,5% du PIB en 2023 selon l'Insee, plus que les 4,9% initialement prévus par le gouvernement
L'exécutif avait prévenu que le déficit des finances publiques serait "significativement" plus élevé que prévu, notamment à cause du "contexte international". Bruno Le Maire pointe "des recettes fiscales bien moins élevées que prévu".
Les craintes du gouvernement se sont révélées fondées. Le déficit public de la France a atteint 5,5% du produit intérieur brut (PIB) sur l'année 2023, selon les chiffres publiés par l'Insee mardi 26 mars. La hausse des recettes publiques ralentit "nettement" et "le taux de prélèvements obligatoires diminue", détaille l'institution, qui note cependant que la hausse des dépenses ralentit "un peu". La dette publique atteint de son côté 110,6 % du PIB.
L'écart entre les dépenses et la production de richesses nationale était initialement prévu à 4,9%, mais ce pronostic avait été revu à la hausse ces dernières semaines. Le ministre de l'Economie et des Finances, Bruno Le Maire, avait prévenu d'un chiffre "significativement" plus élevé.
Le ministre délégué chargé des Comptes publics, Thomas Cazenave, avait expliqué sur franceinfo ce dérapage attendu par le "contexte international", avec "le ralentissement chinois, la guerre en Ukraine" ou encore "le ralentissement de nos partenaires européens", notamment l’Allemagne. Une croissance au ralenti qui a motivé le gouvernement à couper dans les dépenses publiques prévues, avec un plan d'économies de 10 milliards d'euros sur le budget 2024 annoncé par Bruno Le Maire en février.
L'objectif de 3% de déficit en 2027 maintenu
Pour autant, le gouvernement maintient ses objectifs pour les prochaines années. "Ma détermination à rétablir les finances publiques et à repasser sous les 3% de déficit public en 2027 est intacte", a assuré Bruno Le Maire sur RTL, mardi. Il explique cette dégradation non par une hausse des dépenses publiques mais par "des recettes fiscales bien moins élevées que prévu", notamment parce que "l'inflation baisse plus vite" que prévu, ce qui réduit par exemple les recettes fiscales sur la TVA ou la masse salariale.
Si ce chiffre du déficit est particulièrement scruté, c'est que chaque décimale compte pour les finances publiques. "Pour faire simple, chaque 0,1 point" de PIB de déficit supplémentaire en 2023 "représente environ 3 milliards" d'euros manquants dans les caisses de l'Etat, a expliqué à l'AFP l'économiste Mathieu Plane.
L'inquiétude du gouvernement s'explique aussi par d'autres facteurs. La note de la dette française doit être réévaluée dans les prochains mois par les principales agences de notation, alors que le pays est parmi les plus endettés de la zone euro. Les oppositions profitent également de l'occasion pour critiquer la gestion d'Emmanuel Macron et son gouvernement.
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