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Manifestation violente en Guyane : pour l'un des commissaires blessés, "un Rubicon est franchi"

L'un des deux commissaires de police blessés vendredi dans une manifestation à Cayenne (Guyane) a témoigné lundi au micro de franceinfo.

franceinfo

Radio France

Publié le 10/04/2017 08:21

Temps de lecture : 1min

Une manifestation devant la prefecture de Cayenne (Guyane) a dégénéré vendredi 7 avril.  (JODY AMIET / AFP) — Une manifestation devant la prefecture de Cayenne (Guyane) a dégénéré vendredi 7 avril. (JODY AMIET / AFP)

Joël Terry, l'un des deux commissaires de police blessés vendredi soir lors d'une manifestation violente devant la préfecture de Cayenne s'est confié à l'envoyé spécial de franceinfo en Guyane, lundi 10 avril. "J'ai subi un traumatisme crânien très important avec perte de connaissance de plus de 15 minutes qui entraîne une succession de symptômes qui vont être assez durables", raconte-t-il.

Le commissaire de police s'exprime dans sa chambre d'hôpital, le bras gauche relié à une perfusion. "Je suis vraiment très fatigué, ce qui explique mon manque de cohérence dans les propos", ajoute-t-il avant d'appeler au calme.

Nous n'avons rien contre personne en particulier, nous avons à agir contre des comportements à un instant donné.

Joël Terry, commissaire blessé lors d'une manifestation en Guyane
à franceinfo

"Atteint dans ma chair"

Joël Terry assure que son agresseur n'est pas un membre des "500 frères", collectif qui est venu le voir samedi à l'hôpital. "À partir du moment où ça m'atteint dans ma chair et que ça touche mes collaborateurs, il y a un Rubicon qui est franchi, explique-t-il. Forcément les dispositifs qui seront mis en place à l'avenir seront d'un niveau supérieur."

Selon Joël Terry, "on est passé d'une phase de conciliation, de médiation, à une phase éventuel usage de la force. Il est évident que la prochaine fois nous serons en mesure de réagir encore plus vite".

Manifestation violente en Guyane : pour l'un des commissaires blessés, "un Rubicon est franchi"