Coquilles Saint-Jacques : top départ dans les Côtes-d'Armor pour le début d'une saison qui s'annonce déjà très belle

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C'est le grand jour pour l'armada de la coquille Saint-Jacques. Le 1er octobre, comme chaque automne, 200 navires investissent la baie de Saint-Brieuc (Côtes-d'Armor). À bord du Pencalet, Romain Ventura reste concentré pour éviter toute collision. "On sait qu'il y a vraiment un gisement présent là. C'est pour ça que beaucoup de bateaux se mettent au même endroit. Après, il faut jouer un peu des coudes et il faut être très vigilant à ce qu'on ne se rentre pas dedans", explique le patron pêcheur.

La pêche ne commence pas tout de suite. Il faut attendre 13h15, précisément. Les pêcheurs ont une heure montre en main pour ramasser une tonne de coquilles. Une pêche réglementée, avec des tailles calibrées pour préserver la ressource. Cette campagne 2025 s'annonce déjà comme une bonne année, mais moins que la saison record de 2024, avec moins 7 %, selon l'Ifremer.

"Alors oui, effectivement, c'est frustrant de remettre des coquilles à l'eau. Il faut penser aux futures années, aux jeunes aussi, qui vont reprendre le relais. Il faut leur laisser quelque chose. Ce qu'on remet à l'eau, on le retrouvera les autres années", assure Romain Ventura.

Vers une nouvelle baisse de la ressource ?

De retour à la criée, le butin sera vendu 2,30 euros le kilo pour le pêcheur. Ce prix va varier tout au long de la saison selon l'offre et la demande. Et en début de campagne, les coquilles Saint-Jacques sont très attendues. Sur ce marché de Rennes (Ille-et-Vilaine), elles s'arrachent à 4,50 euros le kilo. "Là, on est dans la moyenne pour une entrée de saison, entre 4,20 et 4,50 en général pour les premières. Ça peut avoir tendance à descendre légèrement puis à remonter avant les fêtes", indique Isabelle Morel, poissonnière à Rennes.

Mais pour les clients, impossible d'attendre que les prix baissent. Ils n'ont pas mangé une coquille depuis mai dernier. "Je ne savais pas que c'était aujourd'hui l'ouverture, justement, mais je suis tombée dessus. C'est formidable", se réjouit une femme. "C'est très bon et je ne vais quand même pas manger des coquilles congelées pendant l'été. Ça n'a pas de sens. Les coquilles, ça se mange à partir du mois d'octobre", souligne un puriste.

Grâce aux efforts des pêcheurs, les populations de coquille Saint-Jacques sont aujourd'hui préservées sur les côtes bretonnes et normandes. Mais les scientifiques appellent à la vigilance. Ils annoncent déjà une baisse de la ressource dans les prochaines années.