Traité avec le Mercosur : Ursula von der Leyen annonce que les négociations ont abouti, les Etats de l'UE doivent encore se prononcer sur l'accord
La France s'est publiquement opposée au texte, contesté par le monde agricole. Le feu vert de la Commission européenne au projet d'accord de libre-échange avec cinq pays sud-américains "n'engage pas les Etats membres", a réagi une ministre démissionnaire.
/2023/07/06/64a68815cd1a7_placeholder-36b69ec8.png)
/2024/12/06/000-36pp8ev-1-6752f863402f9581536895.jpg)
C'est l'issue que craignaient de nombreux agriculteurs. Depuis Montevideo, en Uruguay, Ursula von der Leyen a annoncé que les négociations entre la Commission européenne et les cinq pays du Mercosur sur un accord de libre-échange très contesté avaient abouti, vendredi 6 décembre.
"C'est une victoire pour l'Europe. (...) C'est un accord gagnant-gagnant", a déclaré la présidente de la Commission européenne, arrivée la veille dans ce pays d'Amérique latine. "La ligne d’arrivée de l’accord UE-Mercosur est en vue", avait-elle écrit sur X jeudi matin.
Mais les Etats membres de l'Union européenne doivent encore se prononcer sur cet accord de libre-échange, qui n'est pas encore entré en vigueur. Emmanuel Macron et le gouvernement de Michel Barnier s'étaient publiquement opposés à l'adoption du texte en l'état.
Dans des messages sur X, Annie Genevard, ministre de l'Agriculture démissionnaire, affirmait que "rien n'est terminé", tandis que Sophie Primas, son homologue au Commerce extérieur, écrivait que l'annonce d'Ursula von der Leyen "n'engage pas les Etats membres". Quelques minutes plus tard, leurs déclarations avaient été supprimées, sans explications.
La perspective d'une signature de cet accord est à l'origine de la mobilisation des agriculteurs français qui dure depuis fin novembre. "C'est un coup de poignard qui a été mis aux agriculteurs français", a réagi le vice-président de la FNSEA, Luc Smessaert, vendredi sur franceinfo.
Von der Leyen assure avoir "écouté" les agriculteurs
Beaucoup d'opposants au Mercosur estiment que la présidente de la Commission européenne profite de la chute du gouvernement de Michel Barnier en France pour imposer ce traité commercial entre l'Union européenne et l'Argentine, la Bolivie, le Brésil, le Paraguay et l'Uruguay.
Si la Commission européenne négocie les accords commerciaux au nom des Vingt-Sept, ils doivent, pour entrer en vigueur, être ratifiés par au moins 15 Etats membres représentant 65% de la population de l'UE, puis par le Parlement européen. Outre la France, la Pologne et l'Italie ont exprimé leur opposition au projet d'accord sur le projet de traité en l'état, et l'Autriche et les Pays-Bas ont exprimé des réticences.
Le projet de traité, discuté depuis 1999, vise à supprimer la majorité des droits de douane entre l'Union européenne et le Mercosur, afin de créer un vaste marché de plus de 700 millions de consommateurs.
"C'est un accord qui bénéficiera aux deux" parties et "apportera des bénéfices significatifs aux consommateurs et aux entreprises" s'il est approuvé, a insisté Ursula von der Leyen vendredi. "Nous écoutons les préoccupations de nos agriculteurs et nous agissons en conséquence. Cet accord inclut des garanties solides pour protéger nos moyens de subsistance."
À regarder
-
Affaire Epstein : le prince Andrew renonce à son titre royal
-
Grandir à tout prix
-
Cédric Jubillar : 30 ans de prison pour meurtre
-
Mal de dos : comment le soigner
-
Faire des têtes au foot, c'est stylé, mais...
-
En Chine, le plus haut pont du monde est devenu une attraction touristique
-
Quand t’es collé en forêt
-
À Marseille, la Bonne Mère retrouve sa couronne
-
Meurtre de Lola : ce qu’il s’est passé
-
Chili : un miracle dans le désert
-
Faux diplômes : tricher pour se faire embaucher
-
Vignes : des algues pour remplacer les pesticides
-
Du Maroc au Népal, en passant par Madagascar, la génération Z structure ses luttes sur Discord
-
À Londres, le café c'est dans les toilettes
-
De la propagande russe dans nos infos locales
-
Ordures ménagères : une taxe toujours plus chère
-
Temu, Shein... ça va coûter plus cher ?
-
C'est très compliqué dès qu'on parle de la France
-
Départ anticipé d’E. Macron : “La seule décision digne qui permet d’éviter 18 mois de crise”
-
Donald Trump : le Venezuela dans sa ligne de mire
-
Hommage à Samuel Paty : des minutes de silence "inutiles" pour sa sœur.
-
Avion low cost : payer pour incliner son siège
-
Otages français en Iran : l'appel de détresse de leurs familles
-
Cédric Jubillar : ses défenseurs passent à l'attaque
-
Salomé Zourabichvili : "La Russie utilise la Géorgie comme test"
-
Se faire recruter dans l’armée par tirage au sort ?
-
La détresse de Cécile Kohler et Jacques Paris, otages en Iran
-
Le fléau des courses-poursuites à Los Angeles
-
Se soigner risque-t-il de coûter plus cher ?
-
Bac sans calculette : les conseils de Lucas Maths
Commentaires
Connectez-vous ou créez votre espace franceinfo pour commenter.
Déjà un compte ? Se connecter