Stellantis à l'arrêt : à Poissy, l'inquiétude des salariés et de toute une ville
Alors que l'usine Stellantis de Poissy (Yvelines) est à l'arrêt pour trois semaines, plus de 2 000 salariés se retrouvent au chômage partiel. Une situation jugée préoccupante pour la suite, même si la direction se veut rassurante.
Ce texte correspond à une partie de la retranscription du reportage ci-dessus. Cliquez sur la vidéo pour la regarder dans son intégralité.
Aujourd'hui, Frédéric Hemery devrait être au travail, mais c'est au café qu'on le retrouve. Sans lui demander son avis, il a été mis au chômage partiel. La potion est amère. "On va avoir 12 jours de chômage et 3 jours de congés payés. Les 3 jours de congés payés, moi, je ne choisis pas d'être en congés au mois de novembre. Moi, les congés, c'est quand je décide. Donc, déjà, on nous vole 3 jours. Et les 12 jours de chômage, on va être payés à 70 % du brut", explique-t-il. Il a fait le calcul, sur sa paye de 2 000 euros nets : "Je vais perdre 20 euros par jour, multiplié par 12 jours de chômage, ça fait 240 euros environ sur le mois d'octobre."
Comme lui, 2 500 salariés sont concernés par l'arrêt momentané de la production. Dans la ville de Poissy (Yvelines), Stellantis est l'un des plus gros employeurs. Dans un kebab, certains salariés viennent habituellement déjeuner. Pas aujourd'hui. "S'ils sont fermés pendant trois semaines, ça va faire une centaine de clients en moins", déplore Mustafa Ozveri, responsable du restaurant MG Instanbul.
"On ne va pas les croire"
Une fermeture de trois semaines justifiée par les mauvais chiffres de vente partout en Europe. À Poissy, on fabrique 420 DS 3 et Opel Mokka par jour. Si personne ne les achète, cela fait du stock à gérer. Une aberration économique. Les salariés, eux, craignent une fermeture définitive, même si la direction se veut rassurante sur l'avenir du site.
"On ne va pas les croire. On n'a aucune raison de les croire. Ils ont dit exactement la même chose pour d'autres sites. À Douvrin, ils annoncent la fermeture d'un moment. Donc, on n'a aucune raison de les croire", indique Jean Vilaca, conducteur d'installation chez Stellantis Poissy. Ils en sauront peut-être davantage à la fin du mois. Stellantis doit publier ses résultats trimestriels.
À regarder
-
Hong Kong : un avion cargo quitte la piste
-
Quand Red Bull fait sa pub dans les amphis
-
Ces agriculteurs américains qui paient au prix fort la politique de Trump
-
ChatGPT, nouveau supermarché ?
-
Concours de vitesse : à 293 km/h sur le périphérique
-
Églises cambriolées : que deviennent les objets volés ?
-
Quel était le système de sécurité au Louvre ?
-
La Cour des comptes révèle les failles de sécurité du musée du Louvre
-
Cambriolage du Louvre : ces autres musées volés
-
Cambriolage au Louvre : l'émotion et la colère de Stéphane Bern
-
Promeneurs, joggeurs : la peur des chiens
-
Vol des bijoux au Louvre : sept minutes pour un casse spectaculaire
-
Au cœur de la traque des migrants
-
Mouvement "No Kings" aux États-Unis : sept millions d'Américains sont descendus dans les rues contre Donald Trump
-
Allocations familiales : vers un coup de rabot ?
-
Un braquage a eu lieu au Louvre dimanche matin à l'ouverture
-
Avions : quand des batteries prennent feu
-
Affaire Epstein : le prince Andrew renonce à son titre royal
-
Grandir à tout prix
-
Cédric Jubillar : 30 ans de prison pour meurtre
-
Mal de dos : comment le soigner
-
Faire des têtes au foot, c'est stylé, mais...
-
En Chine, le plus haut pont du monde est devenu une attraction touristique
-
Quand t’es collé en forêt
-
À Marseille, la Bonne Mère retrouve sa couronne
-
Meurtre de Lola : ce qu’il s’est passé
-
Chili : un miracle dans le désert
-
Faux diplômes : tricher pour se faire embaucher
-
Vignes : des algues pour remplacer les pesticides
-
Du Maroc au Népal, en passant par Madagascar, la génération Z structure ses luttes sur Discord
Commentaires
Connectez-vous ou créez votre espace franceinfo pour commenter.
Déjà un compte ? Se connecter