Stationnement payant des deux-roues thermiques à Paris : la mairie défend une "mesure juste"
Avec cette mesure, qui entrera en vigueur en 2022, la mairie espère récupérer plus de 20 millions d'euros de recettes chaque année.
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Il s'agit d'"une mesure juste et proportionnée", selon Christophe Najdovski. L'adjoint à la mairie de Paris chargé des transports a défendu mercredi 16 juin sur franceinfo la décision de la ville de rendre payant le stationnement pour les deux-roues thermiques à partir de 2022. Le tarif sera de 50% inférieur à celui fixé pour les voitures, la mairie espère récupérer 20 à 25 millions d'euros de recettes supplémentaires.
franceinfo : Les associations de défense des motards ne décolèrent pas. Elles parlent d'une forme de "racket". Que leur répondez-vous ?
Christophe Najdovski : C'est une mesure juste et proportionnée puisque le tarif qui est proposé correspond à la moitié du tarif qui est payé par les automobilistes. Ça ne concerne que les véhicules thermiques et non pas les véhicules électriques. Il y a une gratuité qui est maintenue et c'est aussi une incitation. Il faut faire en sorte qu'on ait une conversion progressive vers des véhicules qui soient moins polluants, il est normal aussi que chacun contribue à l'utilisation de l'espace public. Les deux roues motorisés thermiques émettent des polluants, et émettent aussi des gaz à effet de serre, et utilisent l'espace public. Il est donc logique de contribuer à l'utilisation de cet espace public.
Les conducteurs de moto ne risquent-ils pas de reprendre leur voiture ?
Cela s'inscrit dans une mesure d'ensemble qui vise justement à essayer non seulement d'inciter vers l'utilisation de véhicules électriques pour lesquels on maintient la gratuité du stationnement. Et puis, il y a des aides financières à l'achat de scooters électriques ou encore de vélos à assistance électrique. On a des aides à la conversion également, qui permettent d'abandonner son véhicule et par exemple, de passer, de passer au vélo. Ça s'inscrit aussi dans un cadre plus général qui est celui du changement de comportement et des aides avec l'accompagnement nécessaire pour changer de motorisation, soit changer de véhicule.
Pour ceux qui viennent de la banlieue, le stationnement des deux roues coûtera plus cher que pour les Parisiens. Est-ce que c'est une mesure injuste ?
Cette mesure existe déjà dans un certain nombre de villes. Je pense notamment à Charenton-le-Pont ou Vincennes. Précisément des villes de la première couronne parisienne, et où les choses se passent très bien. C'est à dire que la contribution qui est demandée, c'est la moitié du tarif payé aujourd'hui par les automobilistes. Aujourd'hui, vous avez beaucoup de véhicules "ventouses" du fait de cette gratuité. La conséquence, c'est que des trottoirs sont encombrés. Cela va libérer les trottoirs, pour les piétons aussi. C'est quelque chose qui est positif. C'est une mesure qui entrera en vigueur à partir de 2022, donc elle est annoncée suffisamment à l'avance, de manière à permettre aussi aux gens de se retourner.
Quel montant espérez-vous récupérer ?
De l'ordre de 20 à 25 millions d'euros de recettes supplémentaires. Cela va permettre de désencombrer l'espace public pour d'autres usages, pour élargir les trottoirs, pour planter, végétaliser la ville. On en a besoin aujourd'hui, à l'heure du changement climatique, offrir aussi d'autres usages. On pense notamment aux personnes en situation de handicap. On va augmenter le nombre de places pour les personnes en situation de handicap. Tous les Franciliens, commerçants et artisans franciliens pourront se garer avec des tarifs préférentiels à Paris. On va augmenter le nombre de places de livraison, et le nombre de bornes de recharge électrique.
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