Automobile : "Une fermeture d'usine, c'est très dur", se désole la CGT à cinq jours de la fermeture de l’usine Valeo de La Suze-sur-Sarthe

"Il y a toujours une trentaine de personnes sur le site. Au mois de mai, les gens auront 15 jours de congé et 15 jours de dispense de travail, ils seront donc payés à rester chez eux", lance Franck Goulette, délégué CGT Valeo, invité vendredi sur "ici Maine".

Article rédigé par franceinfo, avec ICI Maine
Radio France
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L'une des entrées de l'usine Valeo de la Suze-sur-Sarthe (Sarthe), le 27 novembre 2024. (ALEXANDRE CHASSIGNON / RADIO FRANCE)
L'une des entrées de l'usine Valeo de la Suze-sur-Sarthe (Sarthe), le 27 novembre 2024. (ALEXANDRE CHASSIGNON / RADIO FRANCE)

"Ils feront ce qu'ils faisaient à La Suze-sur-Sarthe (Sarthe), mais ailleurs. On avait de l'activité jusqu'en 2029, au moins une partie du site", se désole sur "ici Maine" (ex-France Bleu) Franck Goulette, délégué CGT Valeo, alors que l'usine doit cesser toute activité le 30 avril et non le 25 avril comme annoncé dans un premier temps. Le groupe explique que cela est lié au ralentissement du marché automobile européen. Quelque 240 salariés et de nombreux intérimaires se retrouvent sur le carreau.

"Ils ont trouvé des sociétés et demandé à une quarantaine de salariés volontaires de débrancher correctement les robots et les machines pour les envoyer sur d'autres sites. Tout ce qui est pour BMW part en République tchèque, tout ce qui est radiateurs va partir en Chine. Une machine va aller à Reims, mais sans certitude qu'elle ne soit remontée là-bas", détaille Franck Goulette. "Ils ont demandé qui était volontaire. Certains ont besoin de rester plus longtemps sur le site. Une fermeture d'usine, c'est très dur, il y a des gens qui vont repousser le plus possible le moment de partir."

Une convocation par la direction le 2 juin

Le délégué CGT rappelle que la plupart des salariés cesseront le travail définitivement dans les prochains jours : "Il y a toujours une trentaine de personnes sur le site. Au mois de mai, les gens auront 15 jours de congé et 15 jours de dispense de travail, ils seront donc payés à rester chez eux. Le 2 juin, la direction va convoquer tout le monde sur le site pour indiquer que les lettres de licenciement vont partir. Quand les gens les recevront, ils n'auront plus le droit d'entrer dans l'usine et seront payés deux à six mois à 100%. Ensuite, s'ils entrent dans la cellule de reclassement, ils seront payés à hauteur de 75%, c'est l'équivalent d'un chômage technique."

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