Vidéosurveillance, accès limité à internet, passeports confisqués... Les détails du contrôle judiciaire de Carlos Ghosn
L'ancien patron de Renault est sorti de prison mercredi. Mais il jouit d'une liberté très surveillée.
La justice japonaise a accepté la demande de remise en liberté de Carlos Ghosn contre une caution de huit millions d'euros environ. Il est donc sorti mercredi 6 mars du centre de détention de Kosuge, à Tokyo, où il était incarcéré depuis plus de 100 jours. Mais les conditions de cette libération sont strictes : l'ex-PDG doit obéir à un contrôle judiciaire rigoureux, ses avocats l'ont négocié directement avec le juge, depuis plusieurs semaines.
Son logement est surveillé
L'ancien patron de Renault et Nissan habite désormais dans une résidence (que sa famille a prise pour lui) équipée d'une vidéosurveillance (à l'extérieur seulement). Les vidéos seront remises régulièrement au juge : l'idée est de voir qui rentre et qui sort. Il s'agit pour la justice de vérifier que Carlos Ghosn ne rencontre pas de personnes impliquées dans le dossier. Une liste de personnes "interdites" a été établie, elle comporte plusieurs cadres de Nissan notamment.
Des gardes sont également postés autour de son logement. "C'est un filtrage très précis, à la fois des communications mais aussi des visites qu'il pourra avoir, des éventuelles sorties qui ne sont pas du tout garanties à ce stade", explique Francois Zimeray, l'avocat de la famille Ghosn.
Ses moyens de communication sont limités
L'ancien patron de Renault n'a pas le droit d'utiliser internet. Il a un téléphone portable, mais uniquement pour téléphoner. Il ne peut se servir d'un ordinateur que dans les bureaux de ses avocats et uniquement les jours de semaine. "Des conditions très strictes, très restrictives de sa liberté lui sont imposées, estime Francois Zimeray. "C'est une forme de détention qui se prolonge, mais dans des conditions beaucoup plus acceptables."
Ses déplacements sont réduits
La sortie du territoire japonais est exclue. Pour être tout à fait certain qu'il reste au Japon, ses passeports lui ont été confisqués. Carlos Ghosn ne porte en revanche pas de bracelet électronique, comme il l'avait lui-même proposé il y a plusieurs semaines. En réalité, le dispositif n'existe pas au Japon. Il n'est pas non plus obligé de pointer tous les jours auprès de la police. Il peut, a priori, se déplacer dans Tokyo comme il l'entend. Il a d'ailleurs dîné dans un restaurant après sa sortie de prison, avec quelques proches, dans le quartier d'Akihabara.
Un procès en préparation
C'est de cette résidence particulière et dans ces conditions que Carlos Ghosn va maintenant organiser sa défense. Il va pouvoir aborder la phase de préparation de son procès qui n'interviendra pas avant plusieurs mois. À peine a-t-il appris sa libération mardi qu'il a fait publier un communiqué dans lequel une nouvelle fois, il clamait son innocence. Il est désormais question que l'ex-PDG donne une grande conférence de presse dans les prochains jours, selon son nouvel avocat japonais, Junichiro Hironaka.
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