Airbags Takata : l'UFC-Que Choisir lance une action de groupe contre le constructeur Stellantis

Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min - vidéo : 2min
Article rédigé par France 2 - E. Tixier, A.Ployer, M.Cario, A. Lopez - Édité par l'agence 6médias
France Télévisions

L'association de défense des consommateurs UFC-Que Choisir réclame le versement d'indemnités aux propriétaires de véhicules concernés dans le dossier des airbags défectueux Takata. Dans la ligne de mire : le constructeur automobile Stellantis, qui regroupe une quinzaine de marques, dont Citroën et Peugeot.

Ce texte correspond à une partie de la retranscription du reportage ci-dessus. Cliquez sur la vidéo pour la regarder en intégralité.

Un automobiliste lyonnais rencontré au mois de juin par France Télévisions a dû faire preuve de patience pour récupérer sa voiture sans son airbag défectueux. "J'ai été bloqué pendant trois mois sans voiture et ils ne proposent pas de remplacement. J'ai appelé plusieurs fois le siège de Citroën, ils disent simplement qu'ils vont envoyer des véhicules de prêt, mais malheureusement, il y a tellement de véhicules qui sont concernés par ce remplacement qu'il n'y a pas assez de voitures de prêt pour tout le monde", raconte-t-il.

Comme ce conducteur, des milliers d'automobilistes en France ont dû laisser leur voiture au garage. À chaque fois, des véhicules ont été rappelés par le constructeur car équipés d'airbags Takata, à l'origine de 18 décès en France.

Alors, l'UFC-Que Choisir lance une action de groupe contre le constructeur Stellantis face aux préjudices subis par les automobilistes : vacances annulées, frais de location d'un véhicule de remplacement. "La première indemnité qu'on demande, c'est une indemnité à raison du préjudice de jouissance que les consommateurs ont subi, en raison du fait qu'ils n'ont pas pu utiliser leur véhicule. [Donc] tous les frais les consommateurs ont été obligés de supporter et d'exposer", explique Magali Buttard, responsable du service juridique de l'UFC- Que Choisir.

Plusieurs actions collectives en justice en cours

Plusieurs actions collectives en justice sont déjà en cours. Quel montant les plaignants pourraient-ils espérer toucher ? Une cinquantaine d'euros par jour d'immobilisation, selon un avocat. "Ça a l'air d'être négligeable, mais lorsque vous avez 100 jours d'immobilisation comme ça a souvent été le cas, ça fait déjà 5 000 euros. Après, vous avez le préjudice moral qui va lui aussi être conséquent, entre 5 000 et 10 000 euros. Donc, le montant d'indemnisation va varier en fonction de la situation de chacun", éclaire maître Christophe Lèguevaques.

L'affaire qui pourrait durer plusieurs années, sauf si les parties trouvent un terrain d'entente pour mettre un terme à la procédure judiciaire.

Commentaires

Connectez-vous ou créez votre espace franceinfo pour commenter.