Scandale des airbags défectueux : BMW, Mercedes, Toyota et Volkswagen visées par une plainte pour mise en danger de la vie d'autrui

L'association UFC-Que Choisir dénonce des agissements "lourds" concernant la dangerosité des airbags de la marque Takata.

Article rédigé par franceinfo
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Les airbags de la marque japonaise Takata sont impliqués dans une dizaine d'accidents mortels en France, dûs à des dysfonctionnements. (LAURENT LE CRABE / HANS LUCAS / AFP)
Les airbags de la marque japonaise Takata sont impliqués dans une dizaine d'accidents mortels en France, dûs à des dysfonctionnements. (LAURENT LE CRABE / HANS LUCAS / AFP)

Une nouvelle accusation contre quatre géants de l'automobile. L'association UFC-Que choisir a fait savoir lundi 19 mai qu'elle avait déposé une plainte contre BMW, Volkswagen (Volkswagen, Audi, Seat, Skoda), Mercedes-Benz (Mercedes) et Toyota (Toyota, Lexus, Subaru) pour pratiques commerciales trompeuses, tromperie aggravée et mise en danger délibérée de la vie d'autrui. Au cœur de cette affaire : la dangerosité des airbags de la marque Takata, "connue depuis 10 ans", souligne l'UFC-Que choisir, mais qui n'a suscité que "des rappels imprécis, tardifs et insuffisants".

Comme le rappelle l'association de consommateurs, ces modèles d'airbags présentent un risque d'"explosion incontrôlée avec projection de fragments métalliques pouvant provoquer des blessures mortelles, même lors de chocs mineurs". L'UFC-Que Choisir juge que les constructeurs ont attendu d'être "au pied du mur" pour prendre des mesures de sécurité et rappeler les véhicules concernés. "Pire, il semblerait que ces constructeurs ont, pour certains, continué à équiper leurs véhicules d'airbags Takata jusqu'en 2017, voire jusqu'en juin 2020 (...), alors même que des campagnes de rappel étaient déjà en cours", avance-t-elle.

Après une première plainte en janvier contre la marque Citroën et l'équipementier auto Stellantis, l'UFC-Que Choisir fait valoir que les accidents sont loin d'avoir cessé, citant l'explosion mortelle d'un airbag survenue en Guadeloupe à la fin du mois de mars. "Il faut désormais que chaque acteur et chaque professionnel agisse et réponde de ses manquements dans ce scandale", réclame Marie-Amandine Stévenin, la présidente de l'association. L'UFC-Que Choisir réclame par ailleurs la création d'une commission parlementaire afin de faire "toute la lumière" sur cette affaire.

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