En Roumanie, l'armée appelée à la rescousse pour lutter contre les ours
La chasse ne suffit plus pour contrôler la croissance de la population d'ours en Transylvanie. Les plantigrades, qui sont près de 6 000, s'approchent de plus en plus des habitations.
"Un désastre naturel, comparable aux inondations ou aux feux de forêt." Csaba Borboly, un homme politique roumain, a un problème avec les ours, dans sa région de Transylvanie. Les dommages infligés aux propriétés (maisons, jardins, champs...) des habitants par ces animaux se multiplient ces derniers mois. Borboly demande une augmentation des quotas de chasse, mais aussi l'aide de l'armée pour contrôler une population croissante de plantigrades.
"Les ours sont partout en Roumanie" confirme au quotidien britannique The Guardian un député roumain, représentant d'un lobby de chasseurs à Bruxelles. "Les Français ont 3 ours [en réalité, 25], et ils font pression sur le Parlement européen pour s'en débarrasser parce qu'ils posent des problèmes aux éleveurs. Mais ils empêchent la Roumanie de faire quoi que ce soit à propos de nos ours, et nous en avons 8 000."
Jusqu'à 10 000 euros pour chasser un ours mâle
Csaba Borboly demande à son gouvernement d'amender le traité européen qui définit des quotas sur l'abattage sélectif des ours. En septembre, la Roumanie a déjà relevé les quotas sur la chasse, permettant de tuer 550 ours par an, sur une population estimée officiellement à 6 000 individus.
La chasse aux ours attire de nombreux touristes étrangers en Roumanie. Ces derniers paient parfois 10 000 euros pour chasser un seul plantigrade. Mais les proies les plus prisées sont les mâles alpha (mâles dominants), qui jouent un rôle important dans le contrôle de la population, en tuant les jeunes ours pour s'accoupler avec leurs mères.
Par conséquent, la population d'ours roumaine s'est rajeunie, explique au Guardian un membre d'une organisation de protection de la faune en Transylvanie. Et ces jeunes animaux hésitent moins à s'aventurer près des habitations en quête de nourriture, d'autant plus que ces derniers mois ont été marqués par une pénurie de noix et de glands, dont ils se nourrissent habituellement. La crainte du défenseur de la cause animale : que la population prenne elle-même le problème en main. Il a déjà trouvé plusieurs animaux morts, pris dans les pièges de braconniers.
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