Le molly taupe, un poisson qui deviendrait homosexuel pour séduire les femelles
C'est ce qu'indiquent des biologistes allemands, dans une étude parue mercredi.
ANIMAUX – Chacun sa tactique. Le molly taupe, petit poisson tropical d'eau douce, s'adonnerait à des activités homosexuelles pour attirer l'attention des femelles et se signaler comme un partenaire potentiel. C'est ce qu'affirment des biologistes de l'université de Francfort (Allemagne), qui se sont demandés si ces pratiques homosexuelles des mâles n'étaient pas liées à leur aspect chétif. Leurs expériences ont été probantes, indiquent-ils dans une étude publiée mercredi 12 décembre dans la revue Biology Letters de la Royal Academy britannique.
Voici leur démonstration. Chez le molly taupe (Poecilia mexicana), proche cousin des guppys bien connus des aquariophiles, la femelle préfère a priori les gros mâles dominants aux couleurs chatoyantes. Sûrs de leurs atouts, ces derniers veillent d'ailleurs jalousement sur leur banc de femelles, repoussant agressivement les rivaux malingres.
Mais madame molly taupe est aussi quelque peu paresseuse et a tendance à observer avec quel mâle sa voisine copule pour jeter à son tour son dévolu sur lui. Un suivisme qui servirait aux femelles à juger sur pièces des capacités reproductrices d'un partenaire. Quelles que soient les préférences sexuelles du partenaire en question.
"Une tactique des mâles non dominants"
L'attirance des femelles augmente après avoir observé un mâle titiller les organes d'un de ses petits camarades, qu'il s'agisse d'une femelle ou d'un autre mâle. Et contrairement à ce qu'on pourrait penser, la femelle molly n'est pas dupe, elle a parfaitement conscience que le mâle en question fricote avec un autre mâle. Cela ne fait tout simplement pas de différence pour elle, souligne l'étude.
"Ce comportement homosexuel est régulièrement observé chez les petits mâles Poecilia mexicana. Nous présumons donc qu'il s'agit d'une tactique utilisée par les mâles non dominants pour contourner la préférence intrinsèque des femelles envers les grands mâles dominants et colorés", concluent les chercheurs. Selon eux, le phénomène observé chez les poissons pourrait également expliquer certains comportements bisexuels qu'on retrouve chez les mâles de nombreuses espèces grégaires, l'être humain compris. Et l'étude de citer Woody Allen, pour qui "la bisexualité double instantanément les chances d'obtenir un rendez-vous le samedi soir".
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