Drouot retire de la vente une tenue de prisonnier de camp de concentration
La mise en vente de cet objet avait suscité la colère de deux élus communistes de Paris.
"Veste en lainage mélangé, façonné rayé de gris et bleu Nattier. Numéros matricules et triangles rouges cousus. Bon état de conservation." La mise en vente par la maison Delorme & Collin du Bocage de cet objet à l'Hôtel Drouot, prévue mardi 9 avril, a provoqué la colère de deux élus communistes du Conseil de Paris. Et pour cause : le lot n°900 est une "tenue rayée de prisonnier politique détenu dans un camp allemand".
"Au cœur du catalogue, pourtant, l'ignoble est tapi", écrivent Ian Brossat et Catherine Vieu-Charier, jeudi 4 avril. Ils dénoncent "une nouvelle étape dans la marchandisation de la mémoire" et "un acte de banalisation intolérable pour la mémoire". Ils demandent alors le retrait pur et simple du catalogue de l'objet incriminé, estimé entre 400 et 600 euros. "On ne peut pas accepter que tout soit mis en vente. Cet article devrait avoir sa place dans un musée", précise Ian Brossat à Metro.
Un uniforme de prisonnier politique
Les élus ont été entendus. Pour mettre un terme à la polémique, l'Hôtel Drouot a retiré l'objet du catalogue jeudi après-midi. Du côté de la maison Delorme & Collin du Bocage, on explique que même si l'objet figurait toujours sur le catalogue, il était de toute façon déjà retiré de la vente depuis deux jours. "Des gens s'offusquaient en pensant qu'il s'agissait d'un uniforme en rapport avec la Shoah", explique Olivier Collin du Bocage à francetv info.
Le commissaire-priseur explique que le fruit de la vente de cet uniforme de prisonnier politique, apporté "par la famille du déporté", devait être versé à une "association d'anciens combattants". Il souligne également que le catalogue, qui présente des objets des deux guerres mondiales, a été envoyé à des institutions publiques (mairies, conseils généraux et régionaux). "C'est une institution publique qui s'apprêtait à l'acheter", assure-t-il.
Face à l'émoi des élus communistes, Olivier Collin du Bocage a appelé l'Hôtel Drouot jeudi pour que l'objet soit retiré du catalogue. "Ce n'est pas la peine de réveiller de vieilles rancœurs", justifie le commissaire-priseur.
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