L'acteur de théâtre et de cinéma Michel Aumont est mort à l'âge de 82 ans
Acteur de premier plan au théâtre, le comédien avait interprété des seconds rôles dans de nombreux films.
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Il avait une carrière prolifique au cinéma et au théâtre. L'acteur Michel Aumont est mort à l'âge de 82 ans, dans la nuit du mercredi 28 au jeudi 29 août, annonce son attaché de presse à France Télévisions. Le comédien avait interprété des seconds rôles dans de nombreux films, comme Le Jouet et La Doublure de Francis Veber, Courage fuyons d'Yves Robert ou encore Un dimanche à la campagne de Bertrand Tavernier. Il avait été nommé aux César pour ces deux derniers rôles.
Homme de théâtre
Acteur de théâtre et au cinéma Michel Aumont avait notamment joué pour l’écran dans des films de Claude Sautet, Georges Lautner, Claude Zidi ou Bertrand Tavernier.
Récompensé de plusieurs Molières, ce Parisien discret, modeste et plein d'humour né le 15 octobre 1936 avait suivi sa mère comédienne dès son plus jeune âge au Festival d'Avignon. Il était entré à 18 ans au Conservatoire national d'art dramatique avant de remporter deux ans plus tard un premier prix de comédie moderne.
Acteur de second rôle pour le 7e art, il s’était surtout distingué au théâtre où il était un comédien de premier plan. Entré à la Comédie-Française comme pensionnaire à la sortie du Conservatoire national d’art dramatique, en 1956, il était nommé sociétaire en 1965 et sociétaire honoraire en 1994. Il joua également abondamment dans le théâtre privé, interprétant Shakespeare, Ionesco ou Grimberg.
"Michel Aumont appartient à la confrérie des comédiens de l'inconfort, prêts et aptes à interpréter les emplois les plus exigeants de l'entre-deux, tout à la fois déchirant ou goguenard, naturel ou composé, inquiétant ou amusant", peut-on lire dans la fiche dédiée à l'acteur sur le site de la "maison de Molière".
Son plus beau souvenir sur scène est "Richard III", à Avignon en 1972, où il triomphe en reprenant le rôle tenu par Robert Hirsch, "mon plus beau souvenir et ma plus grande peur", dira-t-il.
Il joue tout, de Shakespeare à Woody Allen, en passant par Feydeau et Beckett et les plus grands metteurs en scène le demandent : Jean-Paul Roussillon, Antoine Vitez, Jean-Pierre Vincent...
Second rôle au cinéma
Michel Aumont avait également été sollicité par la télévision à partir de 1966, notamment dans des adaptations d’Electre sous la direction de Pierre Dux ou de pièces de Molière, comme Monsieur de Pourceaugnac, réalisé par Georges Lacombe et Jacques Charon.
Il apparaît pour la première fois sur grand écran en 1972, dans La femme en bleu de Michel Deville, aux côtés de Michel Piccoli et Léa Masari. C’est Claude Chabrol qui fait appel à lui pour lui donner un rôle de commissaire dans Nada en 1974, rôle qu’il tiendra de nombreuse fois dans sa carrière au cinéma. On le verra ensuite dans La Giffle de Claude Pinoteau la même année, où il donne la réplique à Lino Venbtura et Annie Girardot, ainsi qu’à une débutante au cinéma : Isabelle Adjani.
Même si sa filmographie est moins fournie que ses apparitions au théâtre, citons parmi ses principaux films ; Monsieur Klein (Joseph Losey, 1976) au côté d’Alain Delon, Mado (Claude Sautet, 1976), avec Michel Piccoli et Jacques Dutronc, Le Jouet (Francis Veber, 1976), avec Pierre Richard et Michel Bouquet, La Course à l’Echalotte (Claude Zidi, 1976), où il retrouve Pierre Richard avec Jane Birkin, ou Ripoux contre ripoux, toujours de Claude Zidi en 1990, avec Thierry Lhermitte et Philippe Noiret. On verra également Michel Aumont dans Un dimanche à la campagne de Bertrand Tavernier en 1984, avec Louis Ducreux et Sabine Azéma.
Une de ses dernières apparitions à l’écran est dans le film de Jean-François Davy, Vive la crise, en 2017, avec Jean-Claude Dreyfus et Jean-Marie Bigard.
Un très grand comédien, théâtre et cinéma, classique et moderne
L'ex-président du Festival de Cannes Gilles Jacobsur Twitter
"Le maintien, l'intonation, le phrasé, la justesse, l'ironie discrète jamais bien loin et cette sorte d'épaisseur humaine qui sert les grands rôles. Un de ses titres lui va bien: L'oeil du maître", ajouté Gille Jacob.
Le ministre de la Culture Franck Riester a salué "un acteur populaire qui avait su conquérir le coeur des Français, passant du théâtre au cinéma avec cette générosité discrète qui emplissait chacun de ses rôles (...), il avait l'aisance des grands".
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