"Ma cantate à Barbara" : un récital théâtral et sensible d'Anne Peko
Evidemment, Anne Peko n’a pas la renommée d’un Gérard Depardieu qui reprend le répertoire de Barbara sur scène, après l’avoir personnellement connue. L’actrice et chanteuse n'en offre pas moins une interprétation touchante, dans une mise en scène évocatrice de l'atmosphère poétique qu'inspire la "longue dame brune", au Petit Théâtre des Variétés à Paris.
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La dame en rouge
La répertoire de chanteurs disparus est prétexte à de nombreux spectacles : Barbara, Gainsbourg, Brassens, Ferrat… sans parler des hologrammes des stars des années 70, ou d’Elvis et de La Callas. Pas évident pour des interprètes de s’approprier des chansons tellement identifiées à leurs créateurs et envers lesquels les amateurs peuvent avoir plus d’un a priori.Il serait dommage que ces préjugés fassent passer à côté d’Anne Peko qui s’approprie l'oeuvre de Barbara avec passion, mais aussi distanciation. S’il y a quelque ressemblance avec le visage pointu de l’interprète de "L’Aigle noir", une courte coupe de cheveux et un corps longiligne, l’actrice-chanteuse ne cherche pas à l’imiter. Que cela soit dans sa tessiture unique ou dans ses costumes, même si des réminiscences demeurent. La dame en noir devient la dame en rouge.
Esprit de cabaret
Entrer dans le jeu du double aurait été une erreur. Accompagnée d’un pianiste (Pierre-Michel Sivadier, Jérémie Henan ou Roger Pouly en alternance) et d’un violoniste (Jean-Lou Descamps ou Sylvain Rabourdin), Anne Peko donne un récital qui respecte et transmet la corde hypersensible de Barbara. Soucieuse de s’en émanciper, elle se met en scène dans un espace intime, où le piano jouxte une table et une chaise, un tabouret ; un porte-manteau aligne des costumes de scène qu’elle revêt selon les chansons. L’interprète prend la plume assise à un guéridon pour écrire en même temps qu’elle chante "Göttingen".Cette mise en scène discrète, relevée d’éclairages qui animent le plateau tendu de noir, participe à l’évocation de l'univers feutré et intime de Barbara. Un esprit de cabaret, là où la chanteuse fit ses débuts, en émane. Une proximité avec le public s’établit où l’on retrouve la nostalgie évanescente de "Vienne", "Drouot", "Du bout des lèvres", "Marienbad"… mais aussi l’humour de "De jolies putes vraiment". Un beau spectacle, tendre et poignant, interprété avec tact et émotion. Sincère.
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