Molières : "On nous a demandé de réécrire notre texte", le collectif #MeTooThéâtre ne s'exprimera finalement pas sur scène
Deux membres du collectif, qui devaient s'exprimer lors de la cérémonie, dénoncent une censure. Selon le président des Molières, le texte préparé par les militantes ne correspondait pas à l'accord conclu.
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La cérémonie des Molières, qui récompense les artistes du théâtre, se déroule dans la soirée du lundi 30 mai à Paris, depuis les Folies Bergère. Une prise de paroles de deux comédiennes membres du collectif #MeTooThéâtre, qui dénonce les violences sexistes et sexuelles dans le milieu théâtral, devait avoir lieu. Elles ne le feront finalement pas. "Nous avons préparé un texte qu'on leur a transmis et on m'a rappelé pour me dire que ça n'allait pas être possible, que je devais réécrire quelque chose", dénonce sur franceinfo Marie Coquille-Chambel, critique de théâtre et militante féministe du collectif #MeTooThéâtre.
"Pour nous c'était impossible de réécrire, d'être censurées, de ne pas pouvoir avoir une parole libre sur des violences", ajoute-t-elle. Des accusations de censure rejetées par Jean-Marc Dumontet, le président des Molières, que franceinfo a pu joindre. Selon lui, le texte préparé par les militantes ne correspondait pas à l'accord conclu, évoquant notamment des cas particuliers. "Le texte dénonçait la présence de violeurs dans la salle", ce qui pour lui est une "agression totalement gratuite".
"Des procédures bâillons", selon le collectif
Cette prise de parole devait être centrée autour d'une proposition, à savoir "la mise en place d'un référent sur les agressions sexuelles dans chaque théâtre ou compagnie", hors d'après Jean-Marc Dumontet le texte ne l'évoquait pas. "On nous a expliqué que notre texte ne correspondait pas à la cérémonie, dans le sens où il n'est pas festif", affirme des son coté Marie Coquille-Chambel.
"Est-ce que les violences sexistes et sexuelles doivent être exposées de façon glamour ?"
Marie Coquille-Chambel, #MeTooThéâtreà franceinfo
La membre du collectif #MeTooThéâtre assure respecter la présomption d'innocence. Quant à l'évocation du cas personnel, il s'agit de celui de Marie Coquille-Chambel. "On m'enlève véritablement ma parole et on dit aux victimes : vous pouvez parler mais si vous ne dérangez pas", explique-t-elle, refusant "des procédures bâillons". "La libération de la parole doit se faire dans un cadre policé, et c'est ce que voulait faire les Molières avec nous et nous avons refusé", conclut Marie Coquille-Chambel.
Les membres du collectif #MeTooThéâtre appellent à un rassemblement lundi soir à 19h30 aux Folies Bergère, en marge de la cérémonie.
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