"Soutenir la création, c'est le plus important" : comment La Brèche, pôle national des arts du cirque de Cherbourg, rattrape le temps perdu
Lieu dédié à la création circassienne, la Brèche redémarre la saison sur les chapeaux de roue. Et accueille cette année une quarantaine de compagnies en résidence contre 25 habituellement.
/2020/09/02/phpOFiJuU.jpg)
Il a la tête à l'envers, les bras et les jambes écartés, et son corps tout entier repose sur son crâne. Si l'on tend bien l'oreille, on l'entend murmurer "résister". Un verbe qui, chez les artistes, résonne plus que jamais.
Sans aucun doute, sur scène, Antoine Guillaume est dans son élément. Pour cet acrobate, retrouver les planches et reprendre les répétitions est un réconfort immense car malgré quelques représentations en extérieur cet été, le spectacle qu'il prépare avec la compagnie La main de l'homme signe pour lui la reprise.
Ça fait plaisir de retrouver une dynamique de création sur du long terme avec les copains
Antoine Guillaumecircassien
Continuer à créer en période de crise sanitaire est un vrai jeu d'équilibriste. Clément Dazin, directeur artistique en sait quelque chose. Il travaille depuis un an sur son dernier spectacle intitulé Inops, une création sur l'impuissance que l'on a parfois à agir. La Brèche, pôle national des arts du cirque de Cherbourg l'accueille, lui et sa compagnie, depuis à la fin d'été. Aux côtés d'Antoine Guillaume, sept artistes et techniciens travaillent aujourd'hui sans savoir de quoi demain sera fait. L'incertitude est encore totale, avoue le créateur de La main de l'homme. "Une semaine avant de venir ici, on ne savait pas s'il allait y avoir une deuxième vague. Je pense que cela sera comme ça pendant longtemps."
Les compagnies fragilisées par la crise sanitaire
Au printemps dernier, en plein festival, La Brèche a vu toutes ses activités stoppées net. En soutien à la culture, le gouvernement a annoncé une aide de 2 milliards d'euros dont 200 millions alloués au spectacle vivant subventionné. Une aide bienvenue que l'instituion souhaite mettre au service des artistes et des compagnies fragilisées par la crise sanitaire.
Cette somme "va nous aider à soutenir les projets de création, explique la directrice de la Brèche, Yveline Rapeau. C’est le plus important. On a eu une parenthèse incroyable de plus de huit mois où les équipes artistiques n’ont pas pu répéter, les créations étaient suspendues, il faut rattraper dans un temps plus court."
Et pour rattraper ce temps perdu, la Brèche a décidé d'accueillir plus de compagnies que la saison dernière. Une quarantaine devraient recevoir le soutien du pôle national contre 25 en temps normal.
À regarder
-
La mère de Cédric Jubillar se dit rongée par la culpabilité
-
Le convoi du président de l'Équateur attaqué par des manifestants
-
Le discours de Robert Badinter pour l’abolition de la peine de mort en 1981
-
Pourquoi les frais bancaires sont de plus en plus chers ?
-
Oui, en trois ans, le coût de la vie a bien augmenté !
-
Pas de Pronote dans ce collège
-
Robert Badinter : une vie de combats
-
Disparition dans l'Orne : la petite fille retrouvée saine et sauve
-
"L’antisémitisme est devenu une mode", déplore Delphine Horvilleur
-
"Une pensée de l'espoir" nécessaire pour Delphine Horvilleur
-
Ils ont le droit à l’IA en classe
-
"Il y a un monde politique qui est devenu dingue. Il est temps que ça s’arrête. Ça va rendre fou tout le monde"
-
Pouvoir d'achat : les conséquences d'une France sans budget
-
Emmanuel Macron : le président lâché par les siens
-
Sébastien Lecornu : "Les ministres (...) n'auront pas le droit à des indemnités"
-
7-octobre : la douleur des Israéliens
-
Élection presidentielle anticipée ? La réponse de B. Retailleau
-
Tirs de kalachnikov : la balle frôle la tête d'une fillette
-
La dépénalisation de l'homosexualité, l'autre combat de Robert Badinter
-
Des mineures pr*stituées issues de l’ASE
-
Mistral AI : la pépite française qui défie les géants de l'IA
-
Il part à la chasse aux polluants
-
Dissolution, cohabitation... 5 scénarios pour sortir de la crise politique
-
Goncourt des lycéens : et toi, tu lis quoi ?
-
Bernard Pivot à Robert Badinter : "Si Dieu existe, qu'aimeriez-vous qu'il vous dise ?"
-
Exclusif : à bord du premier cargo à voile
-
Instabilité politique : du jamais vu sous la Vè République
-
Soldats ukrainiens : 12 points par Russe abattu
-
Comment Amazon veut distancer Temu et Shein
-
"Rentrer dans un gouvernement ? Un gouvernement de qui ?"
Commentaires
Connectez-vous ou créez votre espace franceinfo pour commenter.
Déjà un compte ? Se connecter