Les Chinois indignés par la rénovation au ciment d'une portion de la Grande Muraille
La rénovation pour le moins hétérodoxe d'une portion de la Grande muraille de Chine, entièrement recouverte d'une épaisse chape de ciment gris, suscite une vive indignation parmi les internautes chinois, qui dénoncent la défiguration d'un monument emblématique.
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La section de Xiaohekou, longue de 8 km et située dans la province du Liaoning (nord-est), avait été édifiée en 1381 sous la dynastie des Ming, et était considérée comme l'une des "plus belles" parties de la Grande muraille "sauvage" - c'est-à-dire les tronçons où elle est écroulée et non restaurée.
Un "chemin" d'un gris blanchâtre
Or, selon des clichés postés en ligne, les marches inégales et la crête de pierres croulantes ont laissé place sur le dessus de la muraille à un "chemin" d'un gris blanchâtre, une épaisse couche de ciment recouvrant toute la largeur. "On dirait l'oeuvre de gens qui n'ont même pas terminé l'école primaire (...) Au vu du résultat, autant faire exploser tout ça", raille un usager de la plateforme de microblogs Weibo./2019/04/12/035_pbu507433_08.jpg)
"Un traitement aussi obtus du patrimoine hérité de nos ancêtres ! Comment est-ce possible que des gens avec une aussi faible conscience de notre culture arrivent à des postes de responsabilité ?", s'indigne un autre. "Pourquoi ne pas raser la Cité interdite à Pékin, tant qu'on y est ?", ajoute-t-il.
Même Ding Hui, directeur adjoint du département de la culture de la province du Liaoning, a dû en convenir : "La rénovation aboutit à quelque chose de vraiment très laid", a-t-il déclaré à la télévision d'Etat CCTV.
Une enquête ouverte
Ces travaux de restauration ont été menés entre 2012 et 2014 à la suite d'inondations afin de préserver l'ouvrage, a expliqué dans un communiqué l'Administration nationale du patrimoine historique, en réponse à l'indignation générale. L'organisme a ouvert une enquête sur ces travaux, promettant de traiter sévèrement les éventuels fautifs.La Grande muraille de Chine est en fait un ensemble de fortifications séparées dont le tracé remonte sur certaines sections à plus de 2000 ans, lorsqu'il s'agissait de défendre le pays contre les invasions venues du nord. La longueur totale du tracé est évaluée entre 9.000 et 21.000 kilomètres, suivant que l'on compte ou non les portions disparues.
Près du tiers des parties construites sous la dynastie des Ming a disparu du fait de l'érosion mais aussi du vol de briques utilisées pour construire des maisons. Les auteurs de ces vols sont passibles d'amendes de 5.000 yuans (670 euros).
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