La tapisserie de Bayeux, qui doit être prêtée à Londres en 2026, a été extraite de son musée en Normandie pour être "mise en réserve"

La tapisserie, broderie du XIe siècle longue de 70 mètres, n'avait pas quitté son musée de Bayeux depuis 1983.

franceinfo

Radio France

Publié le 19/09/2025 22:40

Temps de lecture : 2min

Une partie de la tapisserie de Bayeux, broderie du XIe siècle qui retrace la conquête de l’Angleterre par Guillaume, duc de Normandie, qui deviendra par la suite "Guillaume le conquérant". (MARCELLIN ROBINE / RADIO FRANCE)

La tapisserie de Bayeux, qui doit être prêtée au Royaume-Uni en 2026, a été extraite jeudi 18 septembre de son musée en Normandie, actuellement fermé pour travaux, pour être "mise en réserve" à proximité, indique vendredi soir la préfecture du Calvados dans un communiqué. "La manœuvre s'est parfaitement déroulée", précise la préfecture.

"Le déplacement de la tapisserie de Bayeux, propriété de l'Etat, s'est déroulé sous la responsabilité du préfet du Calvados et de la Direction régionale des affaires culturelles de Normandie afin d'être mise en réserve", écrit vendredi soir la préfecture, expliquant que ce déplacement "a mobilisé plus de 90 personnes". "Une délégation du British muséum était par ailleurs présente", ajoute la préfecture, évoquant une opération qui "a duré 7h15".

Les services de l'État avaient initialement annoncé que ce transfert à haut risque programmé jeudi était reporté en raison de la mobilisation sociale organisée ce jour-là en France. Mais selon la préfecture, "les conditions et le moment de l'opération ont été gardés confidentiels afin d'organiser le transfert dans des conditions de sécurité optimale pour l'œuvre" malgré le dispositif important de la gendarmerie.

La tapisserie, broderie du XIe siècle longue de 70 mètres, n'avait pas quitté son musée de Bayeux depuis 1983. Ce transfert était prévu de longue date dans le cadre des travaux en cours dans l'établissement mais il intervient quelques mois après la décision contestée du président Emmanuel Macron de prêter au Royaume-Uni cette œuvre classée par l'Unesco, afin de "revivifier" les liens entre les deux pays.

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